A l’époque, le Programme présidentiel d’urgence (PPU) était essentiellement consacré à la construction ou la réhabilitation de routes ou de pistes pour un montant total de plus de 700 milliards de francs CFA. Ce sont près de 100 milliards de francs CFA, soit plus de 150 millions d’euros, qui restent aujourd’hui impayés aux entreprises prestataires. Des marchés qui se passaient de gré à gré pour bon nombres d’entre eux ou bien en appels d’offres restreints. Quatre ans plus tard et tandis que l’organe a été suspendu en 2015, ce sont des dizaines d’entreprises, voire petites ou moyennes qui attendent toujours d’être remboursées de leurs investissements. Mais compte tenu de l’urgence, toutes n’ont pas de contrats en bonne et due forme ou bien juste une lettre de commandes. Par ailleurs, beaucoup d’entre elles se sont imprudemment endettées pour l’achat ou la location de matériel de terrassement, pensant être rapidement payées.
Selon le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, sur ces centaines de milliards de dettes, une trentaine devraient incessamment être payées. N’en demeure pas moins une question que le citoyen lambda doit se poser qui est de savoir, « comment dans un pays où le gouvernement prône la libre entreprise et appelle à la participation des PME ivoiriennes aux grands travaux d’aménagement, l’Etat peut-il faire patienter ses créanciers, non pas 90 jours comme c’est souvent l’usage, mais plus de 24 mois ? ». Par ailleurs, ce gouvernement a donné le mardi 27 février dernier, le coup d’envoi d’un nouvel emprunt Eurobond. Un emprunt sur le marché international pour un montant de plus de 600 milliards de francs CFA.
Sources : rfi.fr avec afriquematin.net