En ce début d’année 2024, le Professeur Kazon Aubin, Secrétaire Général National et Porte-Parole Principal de la CNÉC, a adressé un message à l’ensemble des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire.
Ci-dessous l’intégralité de son intervention.
À l’entame de cette nouvelle année, il me plaît, en tant que Secrétaire Général National et Porte-Parole Principal de la CNEC de saluer tous les enseignants chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire. Je profite de cette occasion pour vous présenter tous mes vœux de bonne santé, de prospérité et de réussite dans toutes vos entreprises. À ce stade de mon propos, je voudrais m’incliner devant la mémoire de tous nos illustres collègues et camarades disparus dont ADOPO KOUASSI LAURENT et KOUAKOU KOFFI AMOULAYE (les deux derniers), morts au combat. Que DIEU puisse les prendre en pitié et leur accorder le repos éternel dans sa félicité céleste.
Ces morts, au-delà de l’indignation qu’elles suscitent dans notre corporation, nous ramènent à la question fondamentale de : QUI SOMMES-NOUS DANS CE PAYS ? Et les dernières innombrables difficultés à percevoir nos salaires du mois de décembre doivent nous convaincre de la nécessité de lutter pour obtenir un STATUT PARTICULIER pour notre corporation. Et je tiens à rappeler que, de nombreux enseignants chercheurs et chercheurs, n’ont, jusqu’à ce jour, pas encore perçu leur salaire de fin décembre !
Mais, un regard rétrospectif sur l’an 2023 indique que des défis doivent être relevés.
Ainsi, concernant la question de l’Université de Man :
1- la démission du Président de cette Université n’a pas trouvé gain de cause
2- Aucune mesure contraire aux décisions illégales du Président de l’Université de Man à l’égard des douze (12) enseignants chercheurs sanctionnés y compris le défunt AMOULAYE n’a été prise ni par le Président de l’Université, ni par Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
3- La question de la suppression du système de pointage biométrique n’est pas encore effective,
4- Les actions en justice à l’encontre du Président de l’Université de Man pourraient débuter à partir de la semaine prochaine au Tribunal de Man.
5- Les libertés syndicales continuent d’être bafouées à l’Université de Man.
Pour ce qui est du fonctionnement des Universités Publiques, Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a fait beaucoup d’efforts pour régulariser les années académiques et nous voudrions lui rendre un hommage mérité et lui dire un grand Merci. Mais, beaucoup reste à faire :
- Concernant l’octroi de doctorants aux enseignants chercheurs et chercheurs de rang magistral, le Ministre et les autorités universitaires tiennent des discours contraires. Au moment où le Ministre demande d’en octroyer à tous les enseignants de rang magistral, dans certaines universités (UFHB, UPGC…), cette mesure n’est pas respectée. De nombreux Maîtres de Conférences ont été laissés sur le carreau.
- Les conditions de travail sont toujours difficiles avec le manque de matériels, de bureaux et d’infrastructures.
- Le paiement tardif des salaires, des primes de recherches, des encadrements et des heures complémentaires expose toujours la précarité des enseignants chercheurs et chercheurs parce que le processus entraîne des crises entre les autorités universitaires et la corporation.
Au niveau de l’appel à l’unité d’action syndicale prônée par la quasi-totalité des nouveaux syndicats, la CNEC n’y est pas opposée. Cependant, il convient de rappeler que la CNEC a une histoire. Elle a glané de nombreux lauriers sur la base de la lutte. Aucun membre de la CNEC n’a été une seule fois décoré dans le cadre des activités syndicales. Bien au contraire, ce sont des brimades, des suspensions de salaire entraînant parfois la mort dans nos rangs (l’exemple de Dr AMOULAYE à Man est encore frais), des membres sont empêchés d’aller au CAMES pour leur promotion. Au regard de tout cet acharnement et surtout de notre histoire récente (atouts indéniables pour la lutte), j’appelle ici et maintenant tous les syndicats des enseignants du supérieur et des chercheurs à se joindre à la CNEC pour mener la lutte à l’effet de restaurer la dignité de la corporation.
Un tel combat, pour qu’il aboutisse, nécessite la solidarité et des levées de fonds de tous. C’est pourquoi j’appelle tous les militantes et militants de la CNEC, tous les enseignants chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire, à une contribution exceptionnelle de 10000f et plus sur la prime ADO qui sera versée dans les jours à venir, pour soutenir les actions du syndicat.
Cette somme doit être versée sur le numéro du Trésorier Général Adjoint : 0709715150 (orange money et wave).
Bonne et heureuse année à tous les enseignants chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire.
Que DIEU, dans sa grande miséricorde, nous bénisse et nous garde.
DIEU bénisse la CNEC !
Pour le Bureau Exécutif National de la CNEC,
Le Secrétaire Général National, Porte-Parole Principal
Prof. KAZON DIESCIEU AUBIN