Entretien réalisé par Jean Levry/afriquematin, Collaboration : Nadège Kondo
Nando Dapa Kobenan Paul Arnaud est le président de l’Union des patrons de la presse en ligne en Côte d’Ivoire (UPLCI). A quelques heures de la tenue de la première assemblée générale ordinaire de l’organisation, qui se tiendra les 20, 21 et 22 septembre 2019, il situe les enjeux de cette rencontre entre patrons de presse en ligne.
Vous êtes en pleins préparatifs de l’Assemblée générale ordinaire du l’Uplci. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces assises ?
Avant tout propos, je voudrais dire que c’est est un véritable plaisir pour moi de me retrouver dans les locaux du journal afriquematin.net, car il est un grand journal. Je suis fier de constater que cette presse en ligne a des locaux qui rivalisent d’ardeur, de grandeur avec certains grands journaux de la place. Je voudrais féliciter le promoteur et l’ensemble du personnel de cette rédaction.
Pour répondre à votre question, nous sommes de plein pied dans les préparatifs de l’Assemblée générale ordinaire de l’Union des patrons de la presse en ligne en Côte d’Ivoire. Cette assemblée générale aura lieu au VITIB à Grand-Bassam, le vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 septembre 2019. Cette assemblée générale répond à nos textes qui indiquent qu’au cours d’une mandature, il doit avoir une assemblée générale pour faire le bilan à mi-parcours du bureau exécutif. C’est donc ce bilan que nous allons faire pour les membres de l’union des patrons de la presse en ligne en Côte d’Ivoire.
Le thème de cette assemblée générale est : « la contribution des médias en ligne pour les élections apaisées en 2020 ». La Côte a connu des élections très dures en 2010 et aujourd’hui à l’approche des élections de 2020, il y a des frémissements, des troubles et des peurs. Il appartient à nous, journalistes, de comprendre les mécanismes de ces élections afin de rassurer, d’apaiser les populations ivoiriennes quant à la bonne tenue des élections présidentielles notamment en 2020.
L’AG de l’UPLCI s’inscrit-elle dans la même mouvance que les élections qui ont eu lieu récemment à l’UNJCI ?
Effectivement, nous avons élu, le samedi 14 septembre 2019, le président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) et cela coïncide avec l’assemblée générale ordinaire de l’union des patrons de la presse en ligne en Côte d’Ivoire prévue les 20, 21 et 22 septembre 2019. Mais il n’y a pas trop de lien. J’ai été élu en 2017 suite au départ de l’ancien président Germain N’Dri. L’Uplci a été créée en novembre 2015 et il n’y a jamais eu d’assemblée générale ordinaire hors-mis l’assemblée générale constitutive qui a donné naissance à cette faitière de la presse en ligne. J’ai pris les rênes de cette faitière en 2017 pour un mandat de trous (3) ans. A mi-parcours de mon mandat (2017-2020), je me dois d’organiser une assemblée générale pour faire le bilan. Et c’est cette assemblée générale qui est annoncée pour ce samedi.
Quel sera le contenu de cette AG ?
Au cours cette assemblée générale, il ne sera pas question d’élection parce que nos textes disent clairement que l’élection intervient à l’issue des trois (3) ans de mandat. Je suis à ma 2ème année de mandature donc l’élection aura lieu entre août et septembre 2020. D’ici là, je reste le président de l’Upl-ci. Par contre, au cours de cette assemblée générale, il sera question de revoir les textes, faire le toilettage des textes et les adapter à la réalité du moment. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis 2017, il y a une nouvelle loi qui régit la presse. Et celle-ci prend en compte la presse en ligne. Il est donc important que nous adaptions nos textes à cette nouvelle loi sur la presse.
Quel est le rôle de l’Uplci aux côté des autres organisations de la presse qui existe déjà?
L’Uplci est l’union des patrons de la presse en ligne de Côte d’Ivoire. Elle regroupe tous les promoteurs des entreprises de presse en ligne. Ce sont donc les patrons, les gérants et les directeurs généraux des entreprises de presse en ligne qui la constituent. Elle n’est pas l’Unjci, ni le Gepci. Elle n’est rien d’autre que la faitière des patrons de la presse en ligne. Nous avons voulu créer l’Uplci à côté du Gepci qui est le Groupement des éditeurs de presse écrite en Côte d’Ivoire. Dès lors, qu’il a eu le Groupement des éditeurs de presse écrite, il était important qu’il y ait également l’Union des éditeurs de presse en ligne.
L’Uplci se présente-t-elle comme l’interlocutrice entre L’Etat et les entreprises de presse en ligne ?
La presse en ligne a ses réalités qui sont différentes de celles de la presse écrite. Aujourd’hui, nous avons mis en place cette union, cette plateforme qui regroupe l’ensemble des promoteurs des médias en ligne que ce soit la presse en ligne, les WebTV, web Radio… Il y a une mosaïque, une flopée d’entreprises de presse en ligne. Nous avons voulu permettre aux décideurs, à l’Etat d’avoir un interlocuteur fiable, unique si cela est possible.
Et cela, pour ne pas avoir une vue disparate de la presse en ligne de manière à ce que lorsqu’on a besoin d’échanger avec la presse en ligne, on ait un interlocuteur avec lequel on peut discuter. Aussi, lorsque les promoteurs des médias en ligne ont un souci et qu’ils veulent le partager, ils puissent se retrouver au sein de leur plateforme pour échanger afin d’avoir une même position et porter cette même position devant les autorités compétentes.