Par Vouzo Zaba, Afriquematin.net.
A l’issue de l’assemblée générale extraordinaire de la mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (MUGEFCI), organisée ce jeudi 21 février 2019 à l’auditorium ‘’Adiko Niamkey ‘’ de la bourse du travail de Treichville, la majorité des délégués présents ont suspendu l’adoption du budget de fonctionnement de l’exercice 2019 et exigé le paiement, par l’Etat, de sa part patronale.
Le moins que l’on puisse dire, est que l’ensemble des délégués présents à l’assemblée générale de la MUGEFCI, ce jeudi 21 février 2019, étaient très remontés contre l’Etat de Côte d’Ivoire. La raison : les conséquences, sur le budget de fonctionnement de la mutuelle, des clauses de l’arrimage MUGEFCI/CMU tels que présentées par le gouvernement, qui réduisent de manière considérable la qualité des prestations de la mutuelle et jouent contre sa pérennité. Ce sont entres autres conséquences majeures, l’exclusion des produits anticancéreux, des vaccins et des médicaments du traitement des hépatites.
Dans son intervention, le président du conseil d’administration de la MUGEFCI, Kouadio Mesmin Komoé, après avoir porté à l’attention des délégués ces modifications précitées et notifié les conséquences de celles-ci sur la qualité des prestations, leur a présenté la mouture du budget de fonctionnement 2019 pour adoption. Ceux-ci ont, dans leur majorité, conditionnés l’adoption de ce budget aux futures concertations d’avec l’ensemble des mutualistes qui les ont mandatés. Après avoir réaffirmé leur confiance à la direction actuelle de la mutuelle pour la transparence avec laquelle elle d’attache à relever les défis auxquels fait face leur maison commune, ils ont, pour la plupart, décidé de tout mettre en œuvre pour renforcer leur outil de solidarité face à ce qu’ils considèrent comme volonté manifeste par l’Etat de saboter la pérennité de la MUGEFCI ,et ce , au profit de la Couverture Maladie Universelle (CMU).
Pour rappel, l’ancien régime de base de la mutuelle disposait d’un montant mensuel de cotisations de 1.450.000.000 FCFA pour faire face à ses dépenses de prestation. De par l’application de l’arrêté interministériel n°2018-098, après prélèvement de la cotisation CMU des fonctionnaires et agents de l’Etat, ces ressources mensuelles s’élèvent désormais à 750 millions de FCFA. Ce qui est, selon les mutualistes, une entrave réelle à la garantie de la qualité des prestations que le nouveau conseil d’administration, dirigé par Mesmin Komoé, avait commencé à leur offrir depuis sa prise de fonction.