Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
La fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire(Fesci) s’est encore signalée ce week-end. Le violent mouvement a semé la terreur à Blockauss-village. Ce mouvement estudiantin a démontré une fois de plus qu’elle a, en son sein, des hors- la loi- En faisant des blessés, endommageant des véhicules des citoyens paisibles et innocents, tout simplement parce qu’elle est se dit intouchable. Lorsque la justice fera son travail il y aura des personnes qui parleront de droit à la grève et droit de l’homme.
On se souvient que ce mouvement estudiantin a vu le jour en 1990 avec le retour du multipartisme en Côte d’Ivoire. Mouvement qui – à une époque donnée de notre histoire a été montré comme des références. Même si on n’est pas et on ne fait pas politique on sait observer ce qui s’est passé dans notre pays pour avoir été étudiant et servi son pays. Il faut donc appeler les choses par leur nom.
La bible ne dit-elle pas que « le sage voit le malheur venir de loin et prend ses précautions »? En 1997 le ministre d’Etat Emile Constant Bombet, en bon visionnaire, ne voulait pas de deux entités qui pourraient être difficiles à gérer pour l’avenir de notre pays. Il s’agissait du mouvement Fesci et le « phénomène Dozo », malheureusement, il avait été combattu. L’opposition au régime en place et ses branches comme la Fesaci et le Synesci parrainaient visiblement cette fédération. Sur le campus la machette avait remplacé le stylo. La Fesci ôtait la vie à l’étudiant qui ne pensait pas ou raisonnait pas comme ses membres. A un moment donné de la vie politique de notre pays le régime au pouvoir en avait fait sa branche armée. C’est pourquoi tous les récents leaders qui savent de quoi ils se reprochent ont pris la poudre d’escampette. On retrouvait des armes à feu et des armes blanches dans les chambres des étudiants. L’université et le campus étaient devenus des champs de bataille. Gare au journaliste qui, excédé par ces agissements en parlait dans son journal. Il assistait impunément au cambriolage de sa rédaction le lendemain. La Fesci déchirait les journaux. On pourrait faire la peau au journaliste et le mouvement était applaudi -.Au point que le temple du savoir faisait plutôt peur que d’attirer les étudiants.
Le pouvoir a changé de main mais l’esprit n’est pas mort. Ce ne sont plus leurs parrains qui décident maintenant mais la fameuse Fesci qui se croit toujours intouchable continue de défier l’autorité de l’Etat. Dans le seul but de montrer à la communauté internationale que le régime en place exerce la violence sur les des étudiants. Et voici que des années plus tard, l’on peut donner raison au ministre d’Etat Emile Constant Bombet qui avait eu le nez creux. Lui qui avait observé l’ensemencement des grains d’un monstre froid et qui n’en voulait pas, sachant que l’effet constituerait un poison éternel pour cette nation. Le monstre continue de sévir. Quels remèdes faut-il ? Intellectuels, vivement vous êtes invités à y remédier.