Les frappes américaines contre la base aérienne syrienne de Shayrat, dans la région d’Homs, avaient été longuement planifiées. L’attaque chimique perpétrée mardi n’était qu’un prétexte, a annoncé le ministère russe de la Défense.
Le ministère russe de la Défense est persuadé que les bombardements américains contre la base aérienne syrienne de Shayrat, dans la région d’Homs, ont été préparés de longue date.
« Il est évident que les frappes des missiles de croisière américains contre une base aérienne syrienne ont été préparées bien avant les événements d’aujourd’hui. Afin de préparer un tel bombardement il faut réaliser plusieurs mesures de renseignement, de planification, de préparation des missions de vol et de mise des missiles en alerte en vue du tir », a expliqué le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
Selon M. Konachenkov, « chaque spécialiste comprend que la décision de porter les frappes aériennes contre la Syrie a été prise par Washington bien avant les évènements dans la localité de Khan Cheikhoun, ceux-ci n’étant qu’un prétexte formel. Cette démonstration de force militaire est dictée uniquement par des raisons de politique intérieure », a-t-il ajouté.
Igor Konachenkov a en outre annoncé que les terroristes de Daech et d’al-Nosra avaient procédé à une vaste offensive contre les positions de l’armée syrienne peu après les bombardements contre la base syrienne.
« Nous espérons que ces actions ne sont pas coordonnées avec la partie américaine ».
Les frappes aériennes américaines ont détruit six avions syriens MiG-23 en réparation, une station radar, un entrepôt d’équipement matériel et technique, un bâtiment scolaire et une cantine.
« Selon les systèmes russes de contrôle objectif, 23 missiles ont atteint la base aérienne syrienne. On ignore le lieu de chute des 36 autres projectiles », a-t-il informé.
Cette démarche de la partie américaine est perçue comme une « violation flagrante du mémorandum russo-américain signé en 2015 sur la prévention des incidents et la garantie de la sécurité des vols au cours de l’opération en Syrie. Le ministère russe de la Défense suspend la coopération avec le Pentagone dans le cadre du mémorandum », a conclu Igor Konachenkov.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 59 missiles «Tomahawk» ont été tirés depuis des destroyers de l’U.S. Navy dans l’est de la Méditerranée, touchant plusieurs cibles sur la base aérienne de Shayrat, dans la région d’Homs, dans l’ouest de la Syrie.
Sputnik