Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
La rentrée scolaire en Côte d’Ivoire est officiellement prévue en ce début de deuxième quinzaine du mois de Septembre. Si elle est peut être effective dans les capitales économique et politique du pays, la réalité n’est pas la même pour les grandes régions productrices agricoles de l’intérieur du pays. Et pour cause, la majorité des parents d’élèves qui sont des paysans, sont très sceptiques quant à la sécurité de leurs progénitures face à la tension sociopolitique qui pointe à l’horizon.
« On ne peut pas laisser nos enfants retourner ni à Abidjan ni dans les grandes villes maintenant pour la reprise des cours », s’inquiète ce producteur et représentant de la ANAPROCI à San Pedro, Djè Kouamé André. Ces sentiments de doute sont partagés par les producteurs de la région de l’Indénié-Djuablin. « Nous avons beaucoup peur pour nos enfants, nous ne pouvons pas les laisser partir. À moins que les autorités gouvernementales nous rassurent », affirme Ehouman Aboua à Manzanoua, dans le département d’Agnibilékrou.
Akaki Kouamé qui est producteur à Duékoué et parents de nombreux élèves souhaite pour sa part que les politiques s’asseyent pour arrêter les bras de fer. Condition sine qua non de paix et d’une rentrée scolaire. « Nous, parents d’élèves sommes très soucieux actuellement. Nous ne pouvons pas libérer nos enfants maintenant. Sauf si nous assistons les politiques discuter et s’accorder sur l’essentiel », propose-t-il et qui se souvient des conséquences qu’a subies l’école ivoirienne après les crises post électorales de 2010-2011.