«Si je vous raconte mon histoire aujourd’hui, c’est pour partager avec vous mon calvaire. Je mène une existence infernale auprès d’un homme insupportable depuis six ans et je n’arrive pas à me prendre en main et à dire basta à l’injustice.
Je n’ai pas connu mon mari qui m’a été présenté par une voisine. Je croyais en l’épousant que j’allais enfin vivre heureuse en me libérant de l’emprise de ma famille et de mes frères machos qui m’oppressaient et me maltraitaient constamment. Malheureusement, je me suis rendu compte un peu en retard que mon époux ressemble à mes deux frères même si devant nos amis et notre entourage, il fait de son mieux pour paraître le meilleur des hommes et le plus attentif des époux. Cependant, dans notre vie intime, c’est un autre homme que je vois. Il ne passe pas un moment sans me critiquer, me faire comprendre que je ne suis pas digne de lui, que je suis incapable de le satisfaire.
Le quotidien devient de plus en plus lourd. Il n’est jamais satisfait, il râle sur tout et me tient pour responsable. Je trouve injuste son comportement. Son indifférence et parfois son excès de critique me font ressentir que je suis moins que rien. Je me sens manipulée, il veut me punir en feignant l’indifférence. Je n’ai guère l’impression qu’il veuille me voir épanouie ou heureuse dans la vie. Il tente constamment de me rabaisser et ne reconnaît même pas les efforts colossaux que je fournis pour lui plaire, pour faire évoluer les choses entre nous et changer le regard qu’il porte sur moi. Même si je m’occupe des enfants et du foyer à la perfection, que je m’organise du mieux que je peux et que je fasse très attention aux repas préparés, il trouve le moyen de me critiquer.
Je ne pourrais jamais envisager un divorce car je suis incapable de me prendre en charge surtout que je suis restée longtemps au foyer à m’occuper de lui et des enfants. Je suis sur le point de déprimer, car je me sens incapable de faire face à ses critiques. Je l’aime malgré tout, mais il abuse de son pouvoir et ses critiques perpétuelles me minent ».