« Mon souhait : ouvrir d’autres « Espaces Habiba » en Afrique ou en Europe »
Habiba Soucoulé est une valeur de la mode africaine, ex-mannequin, elle a fait la plupart des manchettes des magazines de beauté et du show-biz. Sa silhouette attire, quand sa beauté charme et séduit, devant Habiba Soucoulé, même les religieux les plus « saints » résistent à peine. C’est la Naomi Campbell, comme pour dire que le berceau de cette dame a été visité par la fée de la beauté. Aujourd’hui, elle dirige un complexe chez HABIBA: design, galerie, restauration. Nous l’avons rencontrée à la faveur de l’émission Artisan’Art de TVR (Télévision Régionale). C’était à l’institution « Afrique-matin » au quartier Abatta.
*Habiba Soucoulé, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Habiba Soucoulé. J’ai été mannequin de 1987 à 1995. Après styliste. J’avais une boutique : Abidjan , ensuite, je me suis lancée dans la restauration. J’ai ouvert un restaurant au Plateau (centre des Affaires d’Abidjan) où je recevais tous les acteurs de la mode : les mannequins, les stylistes. Quelques années plus tard, j’ai opté pour la peinture avec le label HABIBA QUEEN. Depuis 2013, j’ai monté une galerie. Un espace: galerie, restaurant, boutique de vêtements situé à Marcory, non loin du « Super Marché -Carrefour » en face de Solibra.
*Que t’a apporté le mannequinat ?
Le mannequinat m’a ouvert beaucoup de portes. Il m’a permis de me faire connaître, de voyager, de rencontrer du monde, de découvrir de nombreux pays. C’étaient les avantages. Quant aux inconvénients dans le mannequinat, je peux dire que c’étaient les cachets. On n’était pas très bien payés, mais je pense que c’est mieux qu’aujourd’hui. En sus, ce n’était pas organisé. A notre époque, on n’était pas nombreux. Une vingtaine.
*Aujourd’hui, que fait concrètement Habiba Soucoulé ?
Aujourd’hui, je suis dans la restauration. J’ai ouvert un espace, en fait un Concept dans lequel on peut venir manger, s’habiller, regarder des tableaux, des objets d’art. En tout cas, un espace qui regroupe tout, l’art africain, culinaire, artistique.
*Qu’as-tu eu comme grand souvenir du mannequinat?
Comme je l’ai dit tantôt, ce sont les nombreux voyages. On voyageait partout dans le monde : la France, le Danemark, l’Afrique du Sud. Nous avons eu l’occasion de rencontrer des Présidents, des personnalités. On a eu une grande ouverture à travers le monde.
*Quel regard portes-tu aujourd’hui sur le mannequinat ?
C’est vrai que je regarde ça de loin. Parce que je ne suis plus vraiment dans le milieu. La différence avec mon époque, c’est que les mannequins comme Fatim sidimé, Aïda… essayent d’organiser le mannequinat. Elles ont ouvert des Agences de mannequins. Il faut dire que les mannequins commencent à être mieux gérés. Sinon, c’était un peu n’importe quoi. N’importe quelle fille se prétendait être mannequin. Elles y arrivaient plus ou moins. Mais ce n’était pas fait de façon professionnelle.
*Le mannequinat en Afrique nourrit-il son homme ?
Non ! Le mannequinat en Afrique ne nourrit pas son homme. Ce n’est pas un vrai métier. Les filles le font un peu pour se faire voir. Même de nos jours, on ne peut pas vivre de ce métier.
*Et si on te demandait de revenir dans le mannequinat ?
Je pourrais rouvrir une Agence de mannequins. Parce que je l’ai fait auparavant. J’étais parmi celles qui à l’époque, comme Louisette Cadic qui avait monté une Agence de mannequins « Sarafina ». Oui ! Je pourrais revenir dans le métier pour former les filles. Pour que le métier soit plus professionnel.
*Habiba Soucoulé ici ! Habiba Soulé par là : Qu’est-ce qui fait courir Habiba Soucoulé ?
Tout simplement l’Art. (Rire !) C’est l’Art qui me fait courir. Je pense que Dieu donne à chacun de nous un talent. En tout cas, moi, comme plusieurs membres de ma famille, je sais me servir de mes mains. Je sais faire la couture, la peinture, la cuisine, etc. Je sais faire beaucoup de choses avec mes mains.
*Comment ce talent est –il né en toi ?
C’est inné. Aujourd’hui, j’essaie de développer tous ces talents en même temps.
*As-tu un conseil à donner aux jeunes ?
Je leur dirai de croire en ce qu’ils font en travaillant sérieusement. Etant entendu que le métier de mannequins ne nourrit pas son homme, je leur demande aussi d’aller à l’école, de suivre des études ; de savoir ce qu’ils veulent être dans la vie, d’y croire et de suivre la voie.
*Quels sont tes souhaits ?
Que mon espace que j’ai monté soit connu. Que je puisse ouvrir d’autres espaces CHEZ HABIBA, un peu partout en Afrique ou en Europe.