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Marie Chantal Zezet-Agou, de l’ONG «LA VIE A DEUX » : « Nous sommes venus pérenniser notre action en faveur des enfants atteints de maladies cardiaques»

Interview avec  Marie Chantal Zezet-Agou activiste et promotrice de couleur est présidente  fondatrice international  de l’organisation «LA VIE A DEUX » 

Par Pacôme N – Afrique Matin.Net

Marie Chantal Zezet-Agou, poète,  activiste et promotrice de couleur est présidente  fondatrice international  de l’organisation «LA VIE A DEUX » en italien « la Vita in Due ». Cette structure, créée le 9 décembre  2000, s’occupe  du couple, des relations entre l’homme et la femme. Elle lutte pour les droits fondamentaux à savoir le droit à la vie, à la santé, à l’éducation, à la formation et les conduire vers les services publics et privés. Nous sommes allés à la rencontre Marie Chantal Zezet-Agou. Entretien…

Marie Chantal Zezet-Agou, votre structure est de droit ivoirien ou de droit italien ?

La structure est née le 9 décembre  2000 en Italie et nous sommes reconnus au ministère de l’intérieur italien. Nous  travaillons en collaboration avec  la direction générale de la police italienne et la préfecture de police donc sommes de droit italien à l’origine. Nous sommes  une coopération internationale  à but non lucratif et de promotion sociale et culturelle. Cette structure a posé plusieurs actions. Déjà en 2001, au Pérou à  travers les jouets que nous avons recueillis et  vendus, nous avons soutenu une école maternelle. Au niveau de l’Italie nous avons mis en place une  banque alimentaire. Lorsqu’un parent est malade, nous nous réunissons  pour l’aider. Le concept La vie à deux est né après la crise postélectorale. A  cause des difficultés financières certains Ivoiriens ont migré vers l’Italie. Donc  on soutenait les femmes enceintes depuis l’accouchement jusqu’à la sortie de l’enfant. La structure a débuté sur la base de la promotion et la valorisation de la culture ivoirienne dans son ensemble.

Alors concrètement  qu’est ce qui  vous amène en Cote d’Ivoire ?

En Cote d’Ivoire, nous y sommes pour venir en aide aux enfants qui ont des problèmes de cœur. Nous sommes venus pérenniser notre action en faveur des enfants atteints de maladies cardiaques. Notre projet c’est d’aider les enfants  cardiaques de l’Afrique subsaharienne. Parce que l’institut de cardiologie est la seule dans la  zone ici et qui accueille les enfants  qui viennent de partout. Et nous, en Italie,  nous sommes en collaboration avec la région de Lombardie qui vient en aide aux enfants. Et cette région nous permet  de prendre en charge cinq (5) enfants  par an. Elle assure directement les frais de soin à l’hôpital PAPA GIOVANNI XXIII DI BERGAMO (en Italie), dans la RÉGION DE LA LOMBARDIE sur une période de  trois (3) mois. Et nous, en tant que, association nous  nous chargeons du transport, l’hébergement et  la nourriture des enfants  et  du parent qui accompagne l’enfant. Rappelons que nous avons eu cette idée lors de  notre passage en 2016 à Abidjan, et c’était  dans le but de faire un jumelage entre ABIDJAN et BRESCIA qui est une  des plus grandes villes d’Italie. En effet, après notre visite  au CHU de Treichville et notre passage  au cabinet  du ministre Maurice Kacou Guikahué Cardiologue qui nous a fait le point  des enfants  cardiaques en Cote d’Ivoire, nous avons constaté que  sur 300000 naissances 2700 étaient cardiaques.

L’institut dispose d’un personnel qualifié, mais a besoin de plateau technique de qualité. Donc c’est ainsi que le 10 octobre 2016 nous avons  mis en place  « Debout  pour les enfants »  avec pour parrain un Camerounais  CHARLES BINAM BIKOÏ qui est anthropologue et qui a animé une conférence sur l’identité africaine.  Je  ne pouvais pas rester indifférent de la souffrance de plusieurs familles.  Je suis  de Treichville  et j’ai eu mon premier fils dans ce même CHU alors c’était un devoir pour moi d’aider cet hôpital qui m’a vu naître. Aussi j’invite toute la diaspora qui se reconnait en cet  hôpital  à nous rejoindre pour  qu’ensemble  nous puissions aider  les enfants qui souffrent de » maux de cœur. Je voudrais souligner que nous  avons des appuis parce que nous participons à des conférences, nous sommes aussi des médiateurs culturels et linguistiques entre l’Etat italien et les migrants.

Quelles sont vos réalisations ?

Ici en Côte  d’Ivoire en 2012, nous avons fait un arbre de Noël pour les enfants malade du cancer au CHU de Treichville, en 2014 nous avons offert un container de médicaments dans ledit CHU pour  enfants souffrant du cancer. Puis  nous avons envoyé un collège de trois médecins en Côte d’Ivoire  par le biais de l’embrassade qui ont offert trois machines  au district d’Abidjan  et ont donné des  cours à l’université de Cocody. Et nous avons fait soigner plusieurs cardiaques en Italie.

Quelles sont vos sources de financement ?

Nos activités sont financées essentiellement par  les soutiens des amis  et  les dons de  bonnes volontés.

Quelles sont les retombées concrètes de votre association pour la Côte d’Ivoire ?

D’abord nous sommes Ivoiriens et dans la vie on ne se suffit pas. Et nous avons été interpelés par le District d’Abidjan et nous sommes très heureux de participer à la sauvegarde des vies. Parce que le cœur c’est moteur du corps humain et quant il ne fonctionne pas, il n’y a plus de vie.les enfants sont le futur et ce n’est juste de voir les gens souffrir sachant que nous pouvons les aider.  Et les parents  ne demandent pas à ce que les enfants naissent cardiaques. Cette association apporte beaucoup  à notre pays parce que comme je l’ai dit tantôt plus de 2700 enfants qui naissent  sont cardiaques et certaines pathologies conduisent à la mort lorsqu’elles ne sont pas soignées 6 mois. Et généralement les parents des enfants  n’ont pas les moyens pour faire face aux coûts des frais, c’est une action qui  permet  de sauver des vies et de redonner la joie de vivre aux parents. En revanche, il faut souligner qu’à moyen terme,  nous voulons traiter les enfants sur place ici en Cote d’Ivoire en faisant venir nos partenaires médecins avec leurs plateaux techniques. Et ils pourront traiter au moins 1000 malades sur cinq (5) ans. A long terme, nous avons ici des médecins talentueux mais qui n’ont pas les matériels adéquats pour assurer les soins, nous projetons donc les équiper en plateaux techniques  pour qu’ils prennent les malades en charge. Nous voulons construire la maison des enfants cardiaque en Cote d’Ivoire et en Italie gérée par des ivoiriens qui va prendre en charge tous les enfants malades.

Vous êtes à Abidjan  pour combien de temps et quand démarrera vos activité ?

Je suis là pour deux (2) semaines, nous avons  ici une représentation, je suis là pour suivre les activités et signer une convention avec l’institut de cardiologie et nous avons deux  enfants qui doivent partir et être interné d’ici le 9 avril.

Avez-vous  une adresse particulière à toutes les bonnes volontés et aux parents des malades ?

Une adresse particulière ?  J’interpelle le privé, le gouvernement, les institutions internationales et  toutes les bonnes volontés. Qu’ils nous  aident à sauver ces enfants malades. En Côte d’ivoire l’Etat subventionne  les organisations, nous  demandons à l’Etat ivoirien de nous aider. Et aux organisations et instructions internationales de nous faire confiance et de nous aider afin de sauver des vies. Nous demandons à tous les parents qui ont des enfants malades de nous contacter afin de trouver une solution à leur problème. Notre structure est représentée  en Côte d’ivoire et en Italie donc  faites nous confiance.

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