Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec rfi.fr
Le scandale des migrants vendus en Libye continue de susciter des réactions en cascade. Après l’indignation, le citoyen lambda se pose la question, à savoir « à qui la faute ? » Depuis la diffusion par une chaine de télévision américaine d’un reportage montrant des migrants d’origine subsaharienne vendus en Libye, des voix s’élèvent contre la politique migratoire européenne. Le mercredi dernier ce fut le président en exercice de l’Union africaine, le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé, qui a estimé que « les Européens n’auraient pas dû confier la prise en charge de ces personnes à la Libye ». Pour sa part, le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Aly Coulibaly qui a accueilli le jeudi dernier à Abidjan, plus d’une centaine d’immigrants clandestins ivoiriens revenus de leur terrible périple en Libye a fait assumer dans une déclaration que « les torts sont partagés entre responsables européens et africains dans ce drame », soutient-il. Pour le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, « l’Afrique n’est pas non plus la seule responsable selon lui, les torts sont partagés avec l’Union européenne». Et le président français Macron d’annoncé que son pays « avait initié une démarche au sein du Conseil de sécurité des Nations unies devant conduire à des résolutions concrètes ». A qui donc incombe cette responsabilité ?