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Lutte contre la pauvreté /Ces enfants, instruments de la mendicité

Enquête réalisée par Haidmond Kaunan/afriquematin.net 

 Même si les différents documents de stratégies de réduction de la pauvreté   montrent que le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire oscille autour de cinquante pour cent (50%) il n’est pas exagéré de dire qu’un dollar par jour est un luxe pour plus de cinquante pour cent d’ivoiriens par jour. Et ce, en dépit de la sortie de terre  des ponts et chaussées ces quatre dernières années. Que ne ferait-on pas en Côte d’Ivoire pour survivre? Cette question mérite d’être posée en ce sens que les populations ivoiriennes sont sérieusement opprimées par la pauvreté. Dès lors, l’on comprend que toutes les astuces répondent à l’appel, mêmes les plus imaginaires, tels le travail des enfants. Hauts comme trois pommes, sentant même encore le lait maternel, ces mômes sont obligés de se mettre à la tâche pour survivre au lieu d’être sur le banc de l’école.

Chefs de famille à l’âge précoce

Petits cireurs de chaussures, vendeurs de gagdets, chargeurs, bonnes dans les foyers, plongeurs dans les maquis…ils sont des centaines. Ces corps de métiers qui emploient une frange importante de la jeunesse ivoirienne. Obligés d’être sur pied dès l’aube pour ne rentrer que  tard dans la soirée. Et ces enfants pour certains, sont  les principaux pourvoyeurs de fonds à leur famille. A moins de 15 ans donc, ceux-ci sont chefs de famille par rapport à cette partie de leurs recettes qui servent à finances les popotes journalières. Très certainement certains géniteurs pourraient appréhender cette situation avec gêne. Cependant la quasi-totalité de ces familles  ne se fait néanmoins pas hara kiri de cette exploitation, éhontée de la force de travail juvénile de ces enfants.

Contre vents et marées, canicules, tempêtes, pluies torrentielles …ces gamins sont obligés de créer des richesses pour que la famille ne meurt de faim au risque de  leurs frêles vies. La mosquées sont leur lieu de prédilection. On trouve souvent des enfants autour des mosquées, surtout les vendredis, jour de culte musulman par excellence. Ce jour-là l’impression est que dehors se trouvent autant d’enfants mendiants qu’il y a de fidèles dans la mosquée. Emmenés là  par leurs parents, ces enfants servent d’appât qu’on oblige à faire apparaître l’expression de la misère familiale. Bien souvent ces enfants ne profitent pas  de cet argent qu’ils ont pourtant contribué à récolter. L’utilisation de ces enfants est l’expression la plus palpable du travail des enfants dont la Côte d’Ivoire a été accusée. Les leaders religieux musulmans sont interpelés. La place des enfants se trouvant à l’école et non devant les mosquées où les utilise pour mendier.

Ces enfants- apprentis qui n’apprennent rien

Lorsque certains sont parents ont un peu d’emprise sur leurs enfants qu’ils n’ont  pas scolarisés ils  abandonnent  ceux-ci dans des lieux d’apprentissage. Les uns se retrouvent dans des garages, dans des ateliers ou tout simplement aux gares de véhicules de transport communs »woro-woro »Quant aux autres, ils se retrouvent chez des tantes qui sont censées   les éduquer. Alors qu’ils ont emmenés pour  apprendre quelque chose à même de leur permettre de se prendre en charge plus tard, certains enfants passent le clair de leur temps à faire les courses de leurs patrons. Les jeunes filles, quant à elles, n’assimileront rien  de leur vie d’épouses et de mères. Des années durant leur tâche ne se résume qu’accompagner l’enfant de « Tanty » à l’école. A l’arrivée et l’on se rend compte qu’on avait passé des années à ne rien apprendre. Ils sont généralement issus de familles nombreuses dans lesquelles très souvent le père ignore dans  l’ordre et  le nom de sa progéniture. C’est donc  le lieu de mener une vaste campagne de sensibilisation contre la polygamie et encourager le planning familial  car il permet à chaque enfant de bénéficier d’un profil de vie.

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