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Lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF)/ Le taux de condamnations semble très faible

Par Haidmond Kaunan-afriquematin.net

De 1998 à 2018, il n’y a pas eu qu’une douzaine de condamnations pour les pratiques de mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire. Alors même qu’à ce jour les statistiques ont enregistré officiellement  environ trente-sept pour cent (36,7 %) de femmes mutilées. C’est le sombre tableau qui  nous a été donné de constater, hier mardi 6 février, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales, à l’Institut français d’Abidjan-plateau. Alors  que l’Etat  et ses partenaires luttent  contre le fléau l’on parle  de tolérance zéro en 2020. Ce qui montre que la Côte d’Ivoire et les organismes associés contre les (MGF) ont vraiment encore du pain sur la planche.

C’est en 1998 que la loi portant répression contre les praticiens des mutilations génitales et leurs complices a été votée. Cependant, selon les chiffres du ministère en charge de protection des enfants, l’Unicef, l’Unfpa, la Côte d’Ivoire est passée en  2006 de 34,4 % à 36,7 % en 2016 en passant 38,2 % en 2012 de femmes mutilées. Un résultat confirmé par les panélistes. Ce qui fait réagir l’ex-ministre de la communication Danielle Boni Claverie en direction des panélistes, que « la loi est bonne, mais elle ne s’applique pas. Une douzaine de  condamnations en 20 ans pour 37% de femmes mutilées, c’est que quelque chose ne va pas ! », rappelle-t-elle.

Tous,  sont unanimes que ce sont les cultures qui rendent le combat difficile. Et les résultats montrent qu’il n’y a pas une franche collaboration entre la chefferie traditionnelle, garants de nos us et coutumes, les guides religieux et les partenaires à la lutte. Et ce, d’autant plus que toutes les régions du pays touchées par le fléau avec à sa tête le Nord et l’Ouest montagneux avec un record de plus  de 56%. A l’instar du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Issa Diakité, la ministre de la Solidarité, de la femme et de la Protection de l’Enfant, Mariatou Koné, les représentantes de l’Unicef et l’Unpa… entendent changer de méthode.

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