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Lutte contre la fraude dans l’exploitation forestière: La police et les Eaux et Forêts s’affrontent.

Le Ministère des Eaux et Forêts a intercepté le samedi  27 août, des chargements illicites de bois de grume à Abobo Baoulé, selon une source anonyme. Sur instruction de la hiérarchie des Eaux et Forêts, les chargements sont  saisis et stockés en attendant d’engager la procédure  comme l’exige le code forestier en vigueur. C’est en ce moment qu’un détachement de la police économique, informée de cette saisie, se rend sur les lieux où les chargements illicites sont stockés. Contre toute attente, la police économique intimide l’ordre à  l’Unité Spéciale d’Intervention (Usi), des Eaux et Forêts de  transmettre le dossier de la saisie des bois exploités illicitement à leur hiérarchie. Et pour cause, selon eux, il revient à la police économique, d’intervenir en cas d’infraction économique forestière, douanière et fiscale, nous précise notre source.  « Faux » aurait rétorqué le chef de mission de la brigade d’intervention des Eaux et Forêts qui considère cet acte comme une tentative d’intimidation et d’abus de pouvoir. Les agents des Eaux et Forêts s’interposent et refusent de libérer les chargements frauduleux. La tension monte entre les deux corps.  Informé, le directeur général de la police économique, le commissaire principal Timité  Namory,  exige le retrait pur et simple des agents des Eaux et Forêts de la procédure. Une décision à laquelle s’oppose le Colonel Kouassi Clément à charge de l’unité Spéciale des Eaux et Forêts. Il informe sa hiérarchie. C’est finalement  le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, et celui des Eaux et Forêts, le ministre  Louis-André Dacoury qui, après des  échanges téléphoniques, vont ramener le calme dans leur différente troupe. Ce qui va permettre à la police économique  de se retirer et laisser les Eaux et Forêts engager la procédure contre cette fraude  forestière d’une grande ampleur réalisée par  les fossoyeurs de la forêt ivoirienne. Un affrontement qui aurait pu entrainer  des conséquences dramatiques au moment où la Côte d’Ivoire a suffisamment besoin de tranquillité.

Célikpa De Sylva Djeckou

djeckoudesylva@gmail.com

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