Par Aka Jean Mari
Dans un langage imagé et sous une plume très critique, « les indignés des tropiques » présente une République de personnes préoccupées à assouvir la politique de leur ventre, à telle enseigne qu’elles n’hésitent pas à faire la guerre dans le pays, mettant en péril la vie de milliers de leurs administrés. Tout cela pour un seul but : se maintenir ou accéder au pouvoir.
Une fois au pouvoir, ces politiciens n’honoreront point leurs engagements. Bien au contraire, ils nommeront leurs participants, les membres de leur parti politique à des postes de responsabilité dans l’administration au détriment de la grande partie de la population qui ne leur est pas favorable.
Ces administrateurs, mandatés pour servir la cause publique, vont plutôt être maître de la corruption, du racket, dépouillant ainsi les administrés, déjà logés au bas de l’échelle de la pauvreté. Les injustices criardes au sein de la société, les arrestations arbitraires des opposants, l’irresponsabilité des parents, le mutisme des réligieux face aux difficultés de leurs fidèles, tels sont les maux dépeints par l’auteur, N’Guessan Kouamé Norbert, dans un style métaphorique.
Aussi, cette œuvre de 274 pages, est un récit appelant chacun à être responsable de ses actes dans la société ; à être un frein aux conflits dans la République à travers une bonne organisation civile et laïque. Qui refuse de laisser les politiques décider de leur sort.
Pour l’auteur, la guerre n’est pas une fin en soi. C’est la raison pour laquelle, à travers cette œuvre, il encourage les partis politiques en conflit dans la République, à se réconcilier. Un exercice qui n’est pas facile et qui se fait en plusieurs étapes. Les parties belligérantes ne doivent pas rejeter la balle sur les autres. Mais bien au contraire, elles doivent se rencontrer, se dire la vérité dans un esprit d’humilité et leur conciliabule doit aboutir à une véritable repentance.