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Litige foncier entre Koffi’s Holding SA et SCI Matthieu : la justice tranche en faveur de Koffi’s Holding et condamne SCI Matthieu à verser 3,298 milliards de francs CFA en dommages.

Guillaume Ahi/afriquematin.net

Après huit années de conflit juridique intense, Koffi’s Holding SA dirigée par M. Jean Armand Koffi   remporte une victoire décisive dans un litige foncier l’opposant à la SCI Matthieu, dirigée par Mme Diakité Epse Sissoko Kadidiatou. Ce différend, marqué par la destruction répétée de logements sur un lotissement légalement acquis, trouve enfin son issue avec la reconnaissance des préjudices subis et une réparation évaluée à 3 milliards 298 millions de francs CFA. La décision rendue par le tribunal de Grand-Bassam symbolise un triomphe de la justice ivoirienne et ouvre la voie à un apaisement des tensions pour l’avancement du projet immobilier « Warrasou ». Lors d’un point de presse tenu ce jeudi 8 novembre, M. Jean Armand Koffi a lancé un appel à l’apaisement et tendu la main à Mme Diakité.

Ci-dessous sa déclaration

 

Jean Armand Koffi, Président-Fondateur de la chambre des experts Européens en Côte d’Ivoire, Directeur général de KOFFI’S HOLDING SA

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Chers concitoyens,

Distingués invités,

C’est avec un profond sentiment de responsabilité et de reconnaissance envers la justice que je me tiens devant vous aujourd’hui pour éclairer la situation qui dure depuis 2016, opposant ma société Koffi’s Holding SA à la société SCI Matthieu, dirigée par Mme Diakité Epse Sissoko Kadidiatou.

Ce conflit foncier a débuté par une action illégale en 2016. Mme Diakité, sans assignation préalable, a fait détruire 98 logements sur un terrain légalement acquis par ma société, bien que la zone compétente pour cette affaire relève du Tribunal de Grand-Bassam et non d’Abidjan. Après une expertise foncière et financière diligentée par le tribunal de Bassam, il a été démontré que ces destructions avaient été menées à tort sur un lotissement conforme aux règles.

Cependant, à la suite de cette expertise, Mme Diakité a admis qu’il s’agissait d’une erreur et a exprimé son désir de trouver une solution à l’amiable. Elle a même accepté de reprendre les travaux après une année d’inactivité. En mai 2018, les mêmes 98 logements ont été reconstruits et étaient prêts à être occupés.

Malheureusement, malgré cet accord, elle est revenue à la charge, en se basant sur une ancienne décision du tribunal d’Abidjan, déjà exécutée, pour procéder à une nouvelle destruction des maisons. Cette nouvelle action a plongé non seulement ma société, mais aussi les réservataires, dans une souffrance morale et physique intense, créant une situation de deuil pour tous ceux qui avaient mis leur espoir dans ce projet immobilier.

Cette deuxième destruction a profondément terni la réputation de notre projet « Warrasou », anciennement connu sous le nom de « Meco 1 », et a provoqué une division parmi mes réservataires. Certains d’entre eux ont même formé un syndicat pour m’attaquer devant les tribunaux et commissariats, bien que 350 autres logements aient été construits et que de nombreux réservataires y vivaient sous contrat de réservation, sans régler les soldes dus pour leurs maisons. Pire encore, ces réservataires ont entrepris de modifier les villas, les transformant en constructions à étage (R+1) sans respecter les engagements pris.

Aujourd’hui, après huit années de lutte, nous pouvons enfin parler de victoire. Le procès contre Mme Diakité et la SCI Matthieu a trouvé son issue favorable ce mois d’octobre, après une longue période de souffrances morales, physiques et spirituelles. Nous avons non seulement obtenu justice, mais aussi une jurisprudence importante sur le principe de l’exécution d’une décision de justice, et sur l’inadmissibilité d’une exécution répétée d’une même décision.

Je tiens à exprimer ma gratitude à la justice ivoirienne, et particulièrement à la justice de Grand-Bassam, qui, après huit années de procédure, a rendu une décision juste et équitable. Nous remercions également le Président de la République et le Ministre de la Justice pour leur engagement en faveur de la rigueur et de l’équité dans les affaires juridiques.

La réparation des préjudices causés par ces destructions est estimée à 3 milliards 298 millions de francs CFA, avec exécution provisoire. Nous espérons que cette réparation immédiate nous offrira un véritable soulagement, et un nouvel élan pour le développement de notre projet.

Enfin, nous lançons un appel à Mme Diakité : si elle nous avait rencontrés plus tôt pour trouver une solution amiable, nous ne serions pas arrivés à ce stade. Nous l’invitons donc à nous rencontrer pour discuter de solutions atténuantes à sa situation, afin d’éviter de nouvelles escalades dans ce conflit.

Nous sommes résolus à tourner cette page, et à avancer dans la sérénité et le respect des principes juridiques et sociaux. Nous croyons que la justice a triomphé et qu’elle est un pilier essentiel pour le développement économique et social de notre pays.

Je vous remercie de votre attention et suis à votre disposition pour toute question ou clarification.

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