Liban, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie, Egypte, les Ivoiriennes maltraitées et abusées sexuellement: le gouvernement ivoirien s’en fout.
Afrique Matin
Par Michel Mangou – Afrique Matin.Net
L’alerte est cette fois donnée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM); le nombre de jeunes filles de nationalité ivoirienne réduites en esclavage devient de plus en plus important dans le Maghreb et au Liban.
La question des jeunes Ivoiriennes en Afrique du nord et au Liban est très préoccupantes au point de constituer un cas d’alerte majeure pour les organisations internationales de droits et l’OIM. Les Ivoiriennes parties à l’aventure dans ces pays arabes vivent l’enfer au quotidien. D’après un célèbre site, quand elles arrivent, leurs documents d’identité sont confisquées, leurs affaires renversées. On leur tend un savon pour se doucher, se rendre propre sous les yeux de toute la famille. Au Liban, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie, Egypte où elles espéraient gagner leur vie, ces jeunes ivoiriennes vivent dans la désolation totale. Non seulement, les salaires que leur sont promis ne sont jamais versés mais elles sont sexuellement abusées et subissent pour la plus part d’entre elles des sévices corporelles. Dans ces pays où les droits de l’hommes sont au point mort et le racisme très élevé, il n’existe aucune loi pour la protection de ces personnes en détresse pratiquement abandonnées par leur ambassade parce qu’elle reste tout aussi impuissante. Par conséquent, elles deviennent des prisonnières à vie. « Certaines resteront dans une même famille plus de vingt ans, d’autres iront de patron en patron » indique le site slate.fr. Face au drame de leurs concitoyens, le gouvernement ivoirien reste de marbre et continue d’entretenir des relations diplomatiques avec ces pays esclavagistes. Une attitude dénoncée par L. Madi: « Ici en Tunisie, les Ivoiriens sont considérées autrement. Le cas des jeunes filles est très grave ici. Elles sont en prison non au travail. Et nombreuses sont décédées dans l’anonymat totale ».