Par Christ Zorro Afriquematin.net
« Il n’y a pas de fumée sans feu » dixit l’adage. Et c’est encore plus vrai en cette période électorale ou le bien fondé des candidatures de personnalités considérées comme des dinosaures au sein de leur formation politique d’origine suscitent de véritables interrogations : c’est le cas des ministres Daniel Kablan Duncan, Ahoussou Jeannot et de bien d’autres ponces de l’échiquier politique ivoirien.
Il est des personnalités qui, pour atteindre les sommets, se doivent de gravir patiemment les échelons dans leur domaine de prédilection et d’autres qui, par les faveurs de la nature oucelle de la nativité, dament visiblement le pion à leurs congénères dès le début de leur parcours politique. En effet, ne devient pas premier ministre de la république qui veut. C’est soit le couronnement d’une carrière politique bien remplie ou soit le piédestal pour accéder à la magistrature suprême. Malheureusement, cela ne semble pas bien perçu par certaines icônes de la gente politique ivoirienne.
Mr le premier ministre Daniel Kablan Duncan a-t- il été bien inspiré en tentant de briguer un poste de député ? En quoi cela lui servira-t- il de sésame pour accéder à une fonction beaucoup plus honorifique que celle du moment ? Nul, s’il n’a les yeux pour voir et doté d’un minimum de bon sens, reconnaîtra en ce technocrate émérite l’une des trois personnalités à même de représenter dignement le vieux parti à la présidentielle de 2020. Pourquoi alors être descendu aussi bas dans la vallée si ce n’est alimenter la fronde des recalés au parrainage du P.D.C.I ? Qui dans sa région natale pourrait vraisemblablement faire ombrage à l’aura de Mr Duncan ? Le vieux parti rechigne-t- il à insuffler du sang neuf à la base au point d’étouffer depuis ses racines des ambitions sommes toutes légitimes ?
Le cas Ahoussou Kouadio Jeannot est en outre une illustration de la politique rétrograde qui malheureusement met en ce moment à mal la cohésion au sein du P.D.C.I. Le poste de député est-il opportun pour le premier ministre qu’il a été ? Une candidature à la présidence du conseil régional serait mieux appropriée et personne ne soufflerait mot là-dessus. Le parti cher au président Bédié refuse visiblement de faire sa mue et ce ne sont sûrement pas Yasmina Ouegnin et K.K.B qui diront le contraire.
La vérité sur le mécontentement, dans les différents canards de la place, de certains candidats n’ayant pas reçu l’onction de leurs partis respectifs, n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets.