La Chronique de Kobenan Tah, vice-président du PDCI-RDA ‘’Les Actualités Politiques Ivoiriennes, numéro 25 du mercredi 16 Mars 2022.
Bonjour chères concitoyennes et chers concitoyens.
Depuis plus d’un mois, il nous a été donné de constater le regain d’intérêt des partis politiques de s’investir davantage dans l’animation de leurs bases militantes. L’on a pu constater la multiplication des rencontres de tous les genres sur ce que nous appelons tous le « terrain ».
Au PDCI-RDA par exemple, les missions d’information, d’écoute et d’évaluation des structures de base se sont poursuivies dans les zones de l’Est et du Centre du pays. Les personnels politiques, et les militants qui le pouvaient, ont eu droit d’écouter la note d’orientation du Président BEDIE sur les enjeux de la transformation du Pdci-Rda pour la reconquête du pouvoir d’Etat. Il est intéressant de maintenir cette connexion permanente avec les populations militantes pour que celles-ci soient imprégnées de l’actualité politique et des positions de notre parti sur tel aspect ou tel autre de la vie de notre pays.
Le PPA-CI n’est pas demeuré en reste. La haute direction du parti de Laurent Gbagbo multiplie actuellement même les rencontres d’échanges avec les populations pour clarifier davantage les nuances idéologiques entre le PPA-CI avec son ancienne formation mais aussi, pour s’approprier la part de l’histoire qu’il faut rattacher au PPA-CI. Même s’il vient de naître, il est lourd et chargé de luttes, de dix ans d’exercice du pouvoir, victime des complots de la politique internationale. Mais au-delà de tout, il prépare la grande tournée de son mentor Laurent Gbagbo dans le grand-ouest.
Le Rhdp quant à lui poursuit toujours son programme de restructuration. Son objectif reste celui que nous connaissons tous, réaliser de nouvelles performances électoralistes en 2023 et sceller la stratégie de la présidentielle de 2025.
Bien entendu, ce résumé limité à trois formations politiques ne saurait dire et ne dit d’ailleurs pas que l’essentiel de la vie politique est tenu par ces trois partis. Loin s’en faut ! Nous sommes convaincus que les agendas d’autres formations politiques importantes se déroulent tout aussi bien.
En revanche, ce qui se déroule moins bien c’est la confiance des populations envers les institutions qui arbitrent le déroulement de notre jeu démocratique. En effet, cette semaine, pendant que chacune de nos chapelles politiques s’activait à échanger avec ses bases militantes, de nombres sites d’information et de tabloïds publiaient aussi les résultats d’une enquête de la fondation Konrad-Adenauer et de l’Ong Apdh.
L’enquête en question visait à vérifier la satisfaction des Ivoiriens sur les décisions et arrêts du Conseil constitutionnel et de la Commission Electorale Indépendante. 62.21% des personnes interrogées disent ne pas faire confiance en ces deux institutions contre 20% qui accordent une confiance totale a Conseil Constitutionnel et à la Cei.
Pendant ce temps, notre Assemblée nationale a adopté la loi portant organisation et fonctionnement du Conseil constitutionnel. Quant à la Cei, le récent dialogue politique a émis des propositions sur sa réorganisation en vue d’y intégrer certains partis. Mais pour l’heure, ce ne sont que des propositions qui sont laissées à l’appréciation du gouvernement.
On ne le dira jamais assez ! Ce qui fonde la démocratie, ce sont les voies démocratiques par lesquelles on la fait prévaloir. Il n’existe pas un état de démocratie ; il existe des méthodes, des voies démocratiques. Pendant que nos partis politiques s’emploient à se mettre en symbiose avec les bases militantes, il est vital que soit prise en compte la nécessité de faire peser l’expression de la volonté de ces bases militantes dans le choix de ses gouvernants. Si dans le processus électoral leur choix manque d’être déterminant, notre démocratie n’aura emprunté que des béquilles pour son équilibre.
Merci et à mercredi prochain.