Site icon Afriquematin.net

Konan Kouadio Siméon (KKS) :«Que le frère Guillaume Soro, qui parle de paix et de réconciliation, exprime clairement ses regrets ».

Konan Kouadio Siméon

Par Christ Zorro, Afriquematin.net.

Dans un entretien que nous a accordé le président d’Initiative pour la paix (IPP), Konan Kouadio Siméon, celui qui, deux fois de suite, a brigué la magistrature suprême en Côte d’Ivoire, est revenu sur la démarche de réconciliation de l’ex titulaire du perchoir de l’hémicycle, Guillaume Kigbafori Soro.  Nous vous proposons ci-dessous la séquence de l’entretien qui a trait à l’ancien président du parlement.

« Je veux bien croire, je veux bien croire. Mais moi je viens de vous expliquer que depuis le 21 février 2001, je prône le pardon, la réconciliation et la paix.  Je ne le dis pas seulement du bout des lèvres, j’ai un document que je peux vous montrer qui l’illustre parfaitement. Donc je puis vous garantir que moi ma démarche est sincère car elle n’a pas changé depuis lors. Je sais donc ce que je fais, c’est un sacerdoce pour moi. C’est ma mission. Que le frère Guillaume Soro, qui parle de paix et de réconciliation, exprime clairement ses regrets, qu’il dise clairement aux ivoiriens qu’il s’est trompé je saurai alors qu’il est sincère. Alors je pourrai avoir foi en ses propos. Mais tant que la repentance ne m’apparait pas clairement, tant que d’un côté on dit demander pardon et de l’autre on dit ne pas regretter, cela me pose quelques difficultés. Par contre j’encourage le président, excusez-moi l’honorable Soro Guillaume à aller jusqu’au bout, à regretter la rébellion de 2002. La réalité est que nous nous sommes trompés tous quelque part. Je demande à tous les ivoiriens de faire autant. Moi le premier. Que nous reconnaissions, chacun de son côté, que ce qui est arrivé est du fait de tous. Chacun a fait quelque chose. Personne ne doit se soustraire de ce qui est advenu. Si nous avons cette attitude de regret et de repentance, nous nous réconcilierons avec tous. Mais si le pardon est fait à dessein, suivant des visées politiques, nous ne sommes qu’entrain de compliquer davantage la situation ».

Quitter la version mobile