Réalisée par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net avec UPL-CI
Resté silencieux depuis plusieurs années après sa sortie de la scène politique, Koffi Bi Amani a décidé de jeter un regard rétrospectif sur l’histoire politique de la Côte d’Ivoire tout en passant au crible une analyse objective de la gouvernance actuelle des hommes politiques. Il fait des propositions également pour un nouveau système de gouvernance plus juste, plus impartial et à même de donner à son pays une paix durable, un développement plus harmonieux et plus équitable. Dans cette deuxième partie de l’interview, il ouvre ses projecteurs sur les organes en charge de conduire les processus électoraux en Côte d’Ivoire de 2000 à ce jour. Et non sans s’interroger sur ce que l’élection présidentielle d’octobre 2020 prochain réserve à la Côte d’Ivoire…
Comment expliquez-vous les tensions sociales à l’approche des élections -présidentielles ?
Faut-il remarquer qu’à l’approche de toute élection présidentielle, tout régime en exercice devient fébrile. Entre autres, deux raisons pourraient expliquer cet état. Dans la majeure partie des cas, leur bilan ne plaide pas en leur faveur. Ensuite, il y a le fait que, par nature, la population aime en secret le changement, dans l’espoir de voir sa situation s’améliorer. Malheureusement à la fin, elle se rend compte qu’elle a remplacé un cheval borne par un cheval aveugle.
En face, les partis politiques de l’opposition, n’ignorant pas les raisons de cet état de fébrilité, l’exploitent judicieusement pour atteindre leur objectif qui est la conquête du pouvoir.
De son côté, le parti au pouvoir étant conscient de cette faiblesse, intègre dans sa stratégie de conservation du pouvoir d’une part l’action de contrainte ou d’illusion sur les esprits et d’autre part celle visant le contrôle de l’organe chargé d’organiser les élections. Ces deux positions diamétralement opposées ne peuvent être que sources de tensions.
Soyez plus explicite, en quoi consiste cette action de contrôle ou d’illusion sur les esprits ?
Il faut savoir que l’action de contrainte ou d’illusion a pour objectif d’arriver d’une part à débaucher les têtes fortes des partis politiques de l’opposition, grâce à toute sorte de pression morale que les tenant du pouvoir d’Etat exercent sur ces personnes et d’autre part à préparer l’opinion à intérioriser sa victoire aux élections futures. Mais cette victoire ne peut être effective qu’en ayant, avec lui l’organe chargé du processus électoral.
L’opposition, n’ignorant pas cette stratégie, mais impuissante face aux départs de certains cadres ne peut intervenir qu’au niveau de l’organe électoral afin de rétablir sa neutralité, gage de la transparence des élections. Dans cette épreuve de force, chaque camp va avec ses moyens (militants, mots d’ordre, communication, etc.).
Pouvez-vous nous décrire de façon concrète ce mode opératoire ?
En amont, il faut créer dans l’esprit de tous, que les partis de l’opposition sont affaiblis du fait de ces nombreux départs et en aval, il faut arriver à placer sous ses ordres, l’organe chargé de conduire le processus électoral, et à cette étape, la communication, joue un rôle fondamental. Elle constitue le moulin à moudre et le débauchage des cadres de l’opposition, tout aussi important que la communication, représente la matière première. La fin justifiant les moyens, le parti au pouvoir, fort de la gestion du pouvoir d’Etat utilise, comme appât, la possibilité de se constituer une véritable richesse, voire une fortune qu’il offre à ces têtes fortes débauchées.
Feu le président Félix Houphouët-Boigny, ne croyait pas si bien dire en soutenant qu’il peut mourir pour ses idées et non pour les moyens. On n’est pas obligé de rester ‘’scotcher’’ à un parti politique si l’autre peut nous permettre d’atteindre nos objectifs qui se résument à être riche ou à être fortuné. C’est malheureusement cet esprit qui guide, le comportement de la très grande majorité de nos hommes politiques. Le parti au pouvoir le sachant, utilise également d’autres moyens, tels que toute sorte de menaces contraignant les autres à rejoindre son équipe.
Quelle est l’autre stratégie ?
Le deuxième moyen est celui des ‘’rituels’’. Il consiste à amener ces têtes fortes à créer des mouvements de soutien dans leur région d’origine ou d’adoption. Ensuite, interviendront des cérémonies d’allégeance de ces mouvements composés majoritairement des militants de base du parti politique ciblé. Ayant maintenant la matière, la communication entre en jeu à travers les médiats (audio-visuel, presse écrite, numérique etc.).
L’objectif est de faire comprendre à l’opinion national et même international que, les partis de l’opposition dont les têtes fortes ont été débauchées sont dans un état de désintégration, dans la mesure où elles quittent leurs partis d’origine avec une part importante des militants, ce qui est sensé de renforcer l’audience du parti au pouvoir dans ces régions.
Aucun cadre débauché ne peut s’exclure de ce rituel, ni bénéficier d’une dérogation spéciale. Ils y sont tous soumis. Dans notre sphère politique, le dernier cas en date est celui des cadres de l’UDPCI. Je ne serai pas surpris de voir ces cadres organiser de grands mouvements de soutiens suivis des cérémonies d’allégeance au parti au pouvoir.
On est en droit de se poser la question de savoir si tous ces rituels, reflètent la réalité du terrain. Dans le cas contraire, pourquoi alors, tous les partis politiques au pouvoir continuent d’en faire usage dans leur stratégie de conservation du pouvoir ?
Le Fpi en a fait usage en son temps, avec certaines têtes du Rdr, du Pdci-Rda, de l’Udpci, etc. Le Rdr en fait un très bon usage présentement. Nul n’est mieux placés que ces partis pour comprendre que les militants de base sont affectivement beaucoup plus liés idéologiquement à leurs partis politiques. Il y a une sorte de piété filiale qui les unit, au point de résister à toute tentative de les désorienter au profit d’un autre parti politique surtout, lorsqu’il s’agit d’élection présidentielle.
Ne sommes-nous donc pas en droit de nous demander si ces débauchés sont sincères, voire crédibles ?
Pour tout parti au pouvoir, il importe peu que les débauchés soient sincères ou non ; Il importe peu que les partis politiques de l’opposition soient affaiblis ou non, ce qui est important, c’est la matière première que tous ces rituels constituent, dans sa stratégie de communication ayant pour but la conservation du pouvoir. Cette communication doit être destinée à préparer en amont les esprits, à accepter sa victoire aux prochaines élections. Il faut amener le subconscient de chacun de nous à enregistrer d’avance cette victoire et dire qu’elle était prévisible.
C’est, ce à quoi répond le débauchage des têtes fortes des partis de l’opposition et non l’effectivité de son affaiblissement. L’important réside dans l’imaginaire, dans la représentation de cette victoire et non dans le réel. C’est ce qui caractérise nos hommes politiques qui est la duplicité.
Quelle est la troisième stratégie ?
Mais pour que le ‘’crime’’ soit parfait, en plus de tout ce qui précède, il faut que le parti au pouvoir arrive à mettre sous son contrôle l’organe en charge de conduire le processus électoral. Cette structure est à l’origine du mal dont souffre notre pays depuis les élections d’octobre 1995.
En effet, les élections d’octobre 1990 ont vu la victoire du Pdci-Rda face au Fpi en ayant pour maître d’œuvre le ministère de l’intérieur. Concernant les élections d’octobre 1995, le Fpi ayant jugé l’administration (ministère de l’intérieur) inféodée au parti au pouvoir a fait des propositions novatrices dans le but de garantir la transparence du processus électoral. Le régime Pdci-Rda au pouvoir est resté sourd à ces propositions.
Non seulement le Fpi décide de ne pas prendre part à ces élections mais, lance un mot d’ordre de boycott actif. Il est à noter que le FPI était soutenu en cela par le Rdr avec qui il a créé entre temps le front républicain la même année. Malgré ce mot d’ordre du boycott actif lancé par le Fpi, le parti au pouvoir a organisé les élections. Nous assistons alors à une réelle menace de la paix en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas faire une mauvaise analyse de soutenir que la date du 31 octobre 1995 marque le début de la période d’incubation de la maladie qui continue de ronger notre pays.
En effet, le front républicain (FpiI-Rdr) ayant certainement jugé qu’au vu de l’obstination du Pdci-Rda à conserver le processus électoral, y compris l’organe, il n’y aurait aucun espoir pour une alternance politique. Il fallait dès lors penser à une transition, précisément à une transition militaire. La maladie se déclara effectivement le 24 Décembre 1999, soit à dix mois des élections d’octobre 2000, avec le coup d’Etat du Comité National du Salut Publique (CNSP) ayant à sa tête le Général Robert Gueï.
Ce Comité avait deux objectifs, d’abord, élaborer une nouvelle constitution et ensuite organiser les élections de sortie de crise. La voie étant désormais ouverte, le Fpi a toute la latitude d’introduire toutes les modifications souhaitées, il y a la création de la structure électorale dite indépendante supposée être neutre afin de mener à bien le processus électoral et l’introduction du bulletin de vote unique.
Pour comprendre la suite de mon analyse, il est important de ne pas occulter que, la gestion de la transition militaire a été le fait du FPI et du CNSP, car officiellement le régime PDCI contre qui le coup d’Etat a été organisé en a été écarté et le RDR, allié du FPI dans le front républicain en est sorti. Il va de soi que la sortie de crise fut beaucoup plus l’affaire des cadres du FPI que du CNSP car, elle est politique, juridique, social etc et non militaire. La structure chargée du processus électoral, était par conséquent inféodée au FPI (reproche qu’il faisait pourtant au régime PDCI) et non au CNSP du Général Gueï.
En claire, sous la transition militaire, même si le Général Gueï donnait l’apparence du détenteur du pouvoir, il faut reconnaitre que le leader Gbagbo Laurent et son parti, le FPI avaient l’effectivité de ce pouvoir. Naturellement, une telle position est hautement avantageuse. C’est donc sans surprise que le FPI fut déclaré, vainqueur des élections d’octobre 2000. C’est aussi sans surprise que le Général Gueï qui pensait maitriser l’organe chargée du processus électoral se sente trahi, au point de soutenir que la victoire lui a été arrachée voire ’’volée’’.
C’est la première fois de l’histoire, qu’une élection est organisée en Côte d’Ivoire non pas par le ministère de l’intérieur mais, par une commission ‘’indépendante’’ sous le contrôle d’un parti politique qui cherche à conquérir le pouvoir d’Etat. Aussi, pour la première fois, un candidat fait appel à ses militants pour dit-t-il arracher sa victoire entre les mains d’un autre candidat qui l’aurait confisquée et, cet autre candidat qui, à son tour, fait appel à une partie de l’armée pour protéger selon lui sa victoire.
Cette situation inédite a fait dire aux dirigeants d’un autre parti politique (RDR qui n’a pas pris part à cette élection) avec malice et beaucoup d’humour que le pouvoir étant dans la rue, il revenait aussi à ses militants d’aller le rechercher.
La toute première commission indépendante chargée de conduire le processus électoral ne nous a pas laissé une bonne image non plus une bonne impression.
Qu’en est-il de la deuxième qui avait en charge l’organisation des élections de 2010 ?
Au moment où le pouvoir d’Etat était nominalement entre les mains du FPI, la commission électorale devait faire face à une élection beaucoup plus ouverte que la précédente avec la participation de tous les partis politiques (FPI, PDCI, RDR, UDPCI).
Un deuxième élément et non des moindres est l’irruption de la communauté internationale dans le processus électoral, sous forme d’arbitre. Un troisième élément aussi important que les autres est la place et le rôle de la rébellion dans ce processus électoral.
Et comme il fallait s’y attendre, fort de l’expérience de l’élection présidentielle d’Octobre 2000, tout a été mis en œuvre pour que le parti au pouvoir, le FPI n’ait pas la présidence de cette structure. Son Excellence Monsieur Youssouf Bakayoko, officiellement militant du PDCI, est l’heureux ’’élu’’. La réalité est que ce dernier avait entre-temps retourné sa veste au profit du RDR. Avec l’aide de la communauté internationale, le contrôle de la structure est arraché au FPI, parti au pouvoir, pour la mettre sous celui du RDR, candidat à cette élection. Résultat, le candidat du RDR est déclaré vainqueur de l’élection présidentielle dans des conditions dignes d’un POLAR. Il s’en suit la plus grave crise post-électorale de notre pays.
Officiellement trois mille (3000) morts, le président sortant (Laurent Gbagbo) et son ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé emprisonnés en Côte d’Ivoire, puis par la suite déportés à la Haye, Madame Ehivet Simone Gbagbo et des militants du FPI, des militaires, gendarmes, policiers ainsi que plusieurs Ivoiriens sont emprisonnés et d’autres trouvent leur salut dans l’exil. Dommage ! C’est la deuxième expérience avec cette structure. Encore, quelle déception !
Comment jugez-vous la troisième qui a dirigé le processus électoral de 2015 ?
C’est la première organisée par le régime RDR. Elle était sans véritable en jeux avec la création du RHDP et conséquemment la renonciation du PDCI à présenter un candidat au profit de celui du RDR, comme candidat de cette nouvelle coalition. Quant au FPI, il décide de ne pas prendre part à ces différentes élections. Le RDR à travers le RHDP a davantage renforcé sa main mise sur la commission électorale. Résultat, s’il est vrai que l’élection présidentielle s’est passée sans problème, il n’en fut pas de même des élections à enjeux telles que les élections législative, municipale et régionale, pourtant organisées entre membres d’une même coalition. Encore, quelle déception !
Comment prévoyez-vous les prochaines élections d’Octobre 2020 que s’apprête à organiser le régime actuel ?
Cette commission électorale a la particularité d’avoir cette fois-ci un véritable enjeu avec la participation du RDR, du PDCI, du FPI, de l’UDPCI. Nous sommes en droit, aux vus des élections que les différentes commissions ont organisé en 2000, en 2010, en 2015, de nous demander ce que le régime RDR nous réserve avec sa commission électorale chargée des élections de 2020.
Il ressort de tout ce qui précède que tous les partis politiques qui ont eu sous leur contrôle les structures chargées du processus électoral ont remportées toutes les élections qu’ils ont organisées. Par conséquent, sans aucun risque de me tromper, je soutiens que le RDR ne dérogera pas à cette règle. Il remportera l’élection présidentielle d’Octobre 2020 même au premier tour, si telle est sa volonté. Mais ce sur quoi, je ne saurai parier au vu également du comportement de la population après la proclamation des résultats depuis l’avènement de la commission électorale dite indépendante, est bien le comportement post-électoral de cette population.
Tout comme au temps du régime PDCI où le ministère de l’intérieur chargé du processus électoral lui était inféodé, les commissions électorales depuis leur avènement en 2000, ont toujours été inféodées également aux partis au pouvoir ou aux partis qui en ont eu le contrôle.
Etant dans l’opposition, les partis luttent ensemble pour sa neutralité mais, une fois qu’un d’entre eux accède au pouvoir grâce à une alchimie dont seul, il a le secret, il cherche à faire passer cette structure sous son contrôle dans le but de conserver le pouvoir par la fraude comme le constate si bien Paul Valery : « La politique consiste dans la volonté de conquête et de conservation du pouvoir ; elle exige par conséquent une action de contrainte ou d’illusion sur les esprits . . .L’esprit politique finit toujours par être contraint de falsifier. »
Et pourtant ! Nos hommes politiques n’ignorent pas les réflexions suivantes d’Ernesto Guevara dit le ‘’ché’’ : « comme il est facile de gouverner selon un système par lequel . . . l’on prend pour norme unique toutes les actions qui contribuent au bien-être du peuple. Il n’existe pas d’efforts accomplis envers le peuple qui ne permettent de récolter en guise de récompense la confiance de celui-ci. »
Paul Valery fait ressortir l’absence d’éthique chez ces hommes politiques dans leurs stratégies de conquête et de conservation du pouvoir alors qu’il ressort de la pensée de Guevara que l’esprit politique fondé sur l’éthique permet facilement de conserver le pouvoir en guise de récompense du peuple.
Pourquoi nos hommes politiques optent-ils pour la menace de la paix, en passant par le débauchage des militants d’autres partis d’une part, et par la fraude d’autre part pour conserver le pouvoir alors qu’ en posant des actions conduisant à la prospérité, le peuple leur garantit en guise de récompense la conservation du pouvoir ?
Ce qui est en cause, c’est bien leur esprit politique fait de manque d’éthique, de manque de sincérité, de manque de droiture morale. Avec cet esprit politique qui les caractérise, jamais ils ne s’entendront sur le caractère neutre de toute structure chargée du processus électoral et exposeront par voie de conséquence, le peuple aux crises post-électorales comme nous en connaissons depuis son avènement en 2000.
Que doit-on faire alors ?
Je pense que ce modèle importé qui n’est pas mauvais en soi, n’est pas conforme à nos réalités culturelles. Il faut l’adapter à nos réalités. Ces réalités tirent leurs fondements des animateurs de la vie politique de notre pays, pour qui la politique se ramène à un business comme tout autre, au point où nous sommes tentés de soutenir que leur intégration à la structure ayant en charge le processus électoral, fait que celle-ci comporte en elle-même, les germes de son inefficacité. Telle que composée, cette structure comporte en elle-même les germes de rupture de paix et nous conduit inéluctablement à des tensions sociales, à des crises post-électorales graves qui impactent négativement la cohésion sociale et la prospérité.
Aussi, n’est-ce pas être complice par abstention des milliers de morts à venir en gardant le silence à l’approche de l’élection présidentielle. S’il est vrai que, faire un bon diagnostic n’assure pas forcement la guérison du malade, il est aussi vrai qu’il conduit vers le chemin de la guérison. C’est tant mieux pour le malade si le médecin qui a fait ce diagnostic a le remède ; Peu importe qu’il soit amer ou pas, pourvu seulement que le malade soit guéri.
Mais est-ce possible d’atteindre cet idéal que vous semblez prônera avec des propositions concrètes ?
La Côte d’Ivoire n’appartient pas qu’aux hommes politiques, elle appartient aussi à toutes ses filles et à tous ses fils. Nous ne saurions par conséquent la laisser mourir entre les mains des gens qui dévoient cette fonction noble qu’est la politique, dont l’objectif est la recherche constante d’une paix durable et de la prospérité. Encore faudrait-il que, celles-ci et ceux-ci le comprennent ainsi et, refusent de remettre le couteau qui servira à les immoler, entre les mains de leurs bourreaux.
Comme nos hommes politiques (parti au pouvoir et opposition) ne peuvent pas s’entendre au sein de cette structure comme il nous est donné de constater depuis vingt (20) ans, menaçant à chaque fois la paix sociale, il serait souhaitable d’envisager l’exclusion de cette structure, tous les représentants des partis politiques.
Il faut faire davantage confiance à nos élites, notamment les magistrats, les administrateurs civils et financier, les journalistes, les forces de défense et de sécurité etc. en les responsabilisant devant la nation. Non pas à travers un choix qui serait de toute façon arbitraire, mais par voie de vote de chaque représentant dans son corps de métiers, engageant de ce fait, la responsabilité de sa corporation toute entière, devant la nation et non devant un quelconque parti politique.