Par Jean – Lévry – Afrique Matin.Net
Les consommateurs sont en colère. Et c’est peu dire face au sentiment de révolte qui animait leur porte-parole, Coulibaly Toumani, président de la section Yopougon de l’Association pour la protection des consommateurs Actifs de Côte d’Ivoire que nous avons rencontré à Yopougon dans le cadre de la journée mondiale des consommateurs célébrée le mercredi 15 mars 2017.
« Les propriétaires augmentent les loyers au gré de leurs humeurs. Même pour les maisons dont les coûts de construction sont déjà amortis, le coût des loyers grimpe d’année en année. Profitant du fait que ce secteur échappe au contrôle de l’Etat, ceux-ci se sucrent sur le dos des locataires ‘’consommateurs’’ qui se ruinent pour loger leur famille», a-t-il fustigé. Pour lui, l’Etat doit être plus regardant sur cette question et veiller à l’application stricte de la réglementation en vigueur.
« Il existe bel et bien, dans la législation ivoirienne, un texte qui impose clairement un seul mois de loyer comme caution à exiger au locataire, pour le loyer payé de façon mensuelle. Quant au loyer payé trimestriellement, la caution à verser est de 3 mois seulement. Mais en lieu et place, les locataires exigent 7 voire 8 à 10 mois de caution au locataire. C’est inacceptable ! », a lancé Coulibaly Toumani avec amertume.
Comme solution, l’APROCA-CI section Yopougon exhorte le gouvernement à renforcer et maintenir les mesures de contrôle des pratiques commerciales restrictives ou autres susceptibles de nuire aux consommateurs et notamment prévoir les moyens d’en assurer l’application.
Poursuivant, le président Toumani a évoqué une autre difficulté des consommateurs qui est liée au transport urbain à Abidjan. « Nous interpellons le ministère du transport et les responsables du transport urbain dans la commune de Yopougon parce que les droits du consommateur sont bafoués. Comment qualifier le comportement de certains chauffeurs de minicars communément appelés ‘’Gbaka’’ qui alourdissent la charge des consommateurs en fractionnant le trajet en plusieurs étapes dans le seul but de faire de la surenchère sur le tarif du transport ? De Niangon, Sideci, Koweit, Gesco à Adjamé le prix passe parfois du simple au double surtout aux heures de pointe. C’est également inacceptable !».
En tout cas, les consommateurs qui se disent désormais très avertis ont décidé d’être encore plus actifs sur le terrain afin de faire respecter les droits du consommateur. « Très bientôt nous allons lancer un programme d’information et d’éducation sur les droits du consommateur. Ce programme aura pour but d’informer le consommateur pour qu’il se comporte en consommateur averti, capable de choisir en connaissance de cause entre les biens et services qui lui sont proposés et tout étant conscient de ses droits et responsabilités », a-t-il conclu.