Arrivé peu avant 9h à Kotoka International Air port, le président du Faso a été accueilli à sa descente d’avion par Kwablan Baah-Duadu, le président du comité d’accueil. Après les honneurs et un bref entretien dans le salon VIP, le cortège présidentiel s’ébranle au lieu de la cérémonie. Difficile de se frayer un passage, les rues sont bondées, plus on s’approche de la place de l’indépendance, plus l’ambiance se fait grande.
Accra la capitale du Ghana avait les allures de fête ce 7 janvier 2017. De l’aéroport au lieu de la cérémonie, les couleurs nationales côtoyaient le rouge blanc bleu du NPP (New Patriotic Party), parti dont est issu le président élu.
Ce sont des milliers de ghanéens qui ont assisté à la cérémonie d’investiture du 5e président de la 4e république, sur cette place de l’indépendance. Drapé d’une tenue traditionnelle, la Bible en main, le nouveau président a juré de défendre et protéger la constitution du Ghana. Ce après que son vice-président ait fait de même.
Dans son allocution, il a promis la relance économique de son pays, parce que selon lui, il n’est pas normal que le Ghana se trouve toujours à ce niveau de pauvreté 60 ans après son indépendance. Pour se faire, celui qui fêtera bientôt ses 73 ans a invité son peuple à taire désormais les clivages politiques et à s’unir, comme les enfants d’une même famille, pour hisser très haut le drapeau national.
« Il est temps de rêver pour un Ghana nouveau. Il est temps pour le développement. Il est temps de réduire les taxes » (Ndlr. notamment le cout de l’électricité qui a flambé ces dernières années), a –t-il dit en substance.
Il s’attaquera, a-t-il ajouté, à la pauvreté, au chômage et à la corruption.
Le pays de Kwamé Nkrumah, chantre du panafricanisme, mettra tout en œuvre pour l’intégration sous régionale et africaine, foi du président élu.
Les présidents, libérien Ellen Johnson Sirleaf et ivoirien Alassane Dramane Ouattara, ont tour à tour salué cette énième transition pacifique au Ghana. Ils ont noté que le pays fait la fierté de l’Afrique sur les plans démocratique et des libertés. Les chefs d’Etat n’ont pas omis de remercier le Ghana pour son exemple, et son apport dans les organisations sous régionales et africaines.
Nana Akufo-Addo ou la persévérance
La troisième tentative aura été la bonne. Arrivé en tête au soir de l’élection du 7 décembre 2016 avec 53% des voix, Nana Akufo-Addo est lui-même fils d’un ancien président. Avocat de formation, il a été ministre quand son parti était au pouvoir avec comme président John Kufuor.
Candidat à l’élection présidentielle en 2008, il avait été battu par John Atta-Mills. Il rebelote en 2012, mais est encore battu par John Dramani Mahama.
L’homme aux petites lunettes, comme on l’appelle, avait promis lors de sa campagne, couper le robinet des prêts avec les bailleurs de fonds internationaux, qui selon lui, hypothèquent le futur du pays.
Tiga Cheick Sawadogo, de retour d’Accra
Photos : Présidence du Faso
Lefaso.net