Par Nadège KONDO, Afrique Matin.net
Vous êtes Aida Margueritte Bamba, fondatrice et manager de Serial Foodie, ingénieur des industries agro-alimentaire, bloggeuse, passionnée de la cuisine. Parlez-nous de Serial Foodie.
Serial Foodie consiste à visiter les restaurants, hôtels, lieux touristiques, les pâtisseries et les spas. Dans la peau d’une cliente, ces établissements nous proposent leurs prestations. On les teste, on les expérimente et on donne un point vu. Nous faisons une critique impartiale et nous publions l’article sur notre site pour mieux orienter les potentiels clients.Au départ, les articles étaient limités à la restauration. A partir de la 2èmeannée, ils se sont étendus aux autres secteurs que nous avons cités plus haut.
De bloggeuse culinaire, comment êtes devenu manager de Serial Foodie ?
J’avais un blog personnel d’introspection. Il levait un voile sur les informations relatives à mes états dames et mes expériences vécues. En 2015, j’écrivais une série d’articles dénommée ‘’goumin’’. Cette série a eu du succès. Elle m’a fait connaitre en Côte d’Ivoire. A l’intérieur de cette série, il y avait des articles qui abordaient la thématique de la fête des amoureux (saint valentin). Pendant cette période, mon petit ami et moi étions à couteau tiré. La flamme d’amour ne régnait pas entre nous. Alors, ma sœur et moi, avions décidé de faire une virée nocturne ce jour dédié aux amoureux. Ainsi, nous nous sommes rendues dans un restaurant très prisé à Marcory. La ferveur de la fête de l’amour glanait sur toute la ville.Au tour, d’un met succulent, j’ai eu l’idée d’écrire mon premier article. Mes amis ont apprécié et encouragé à orienter mon blog sur cet angle. L’article était relatif à l’accueil, le prix des mets, des boissons. C’est ainsi que je me suis lancée dans la rédaction du critique des restaurant.A travers l’écriture, j’ai réussi à surpasser cette souffrance. Mais avant les critiques, j’ai créé mon blog culinaire.
D’où vient votre passion pour la cuisine ?
J’ai commencé à blogguer cela fait 4 ans.J’avais échoué au BAC en 2004-2005. J’étais tellement abattue que je pouvais m’enfermer toute une journée à la maison. Mon père essayait à sa manière de me remonter le moral. A l’époque, il achetait tous les journaux du pays. Passionnée de la lecture, je prenais plaisir à lire ces journaux. C’est ainsi, j’ai vu une offre de pigiste dans un organe de la place que j’ai postulé. J’écrivais des histoires sentimentales qui marchaient bien. On avait des retours positifs des lecteurs. J’étais réénumérée à 50 000 Fcfa, mais à l’époque ce n’est pas mal. J’ai réalisé une interview à Magic système, Acklane, Tina Glamour. En 2005, j’ai sorti mon premier recueil de nouvel en communication en France. Malheureusement, il a été d’une courte durée. J’ai eu des problèmes avec la maison d’édition qui n’a jamais voulu payer mes droits.
Quel est la place que vous occuper dans le milieu du blog ?
Je suis très discrète. D’ailleurs mon domaine me l’impose puisque je fais de la critique. Je suis plus connue sous le nom de Serial Foodie.
Le blog nourrit-il son homme ?
Lorsqu’on blogue avec sérieux, on sent sort. Quel que soit le temps et le budget, le blog paye. Grâce au blog, on peut participer à des activités comme des colloques. Ces participations permettent de mieux appréhender les réseaux sociaux. D’avoir une expertise et d’ouvrir d’autres portes dans le monde du travail. C’est beaucoup d’investissement, mais le courage et la patience, on peut y arriver. Mon blog me permet d’avoir des partenariats. Par contre, Serial Foodie, le fais gratuitement. Juste qu’il y a des restaurants qui refusent parfois mes factures à la caisse. J’avoue que cela me met mal à l’aise. Je me rappelle qu’une fois, j’avais payé ma consommation avec ma carte et j’ai constaté que la facture a été annulée
Bien que le blog culinaire et le Serial Foodie aient un point commun, Comment parvenez-vous à concilier les deux activités ?
Je continue d’alimenter le blog. Je suis une personne dont le cerveau bouillonne. Je suis active du coup, je me retrouve. C’est juste une question de savoir planification.
Que pensez-vous des femmes aujourd’hui qui n’ont pas d’activités? Que leurs proposez-vous ?
Toutes les femmes qu’elles soit au foyer ou pas ont un talent. Je demande à ces femmes d’arrêter les commérages sur les réseaux sociaux. Je conseille à ces dernières de créer un compte Facebook pour faire la publicité de ce qu’elles savent faire. De bouche à oreille, elles vont avoir de la notoriété et devenir plus tard incontournable dans leur secteur d’activité.
Croyez-vous en l’émancipation économique de la femme ? pour vous, comment peut-elle être possible ?
L’émancipation économique de la femme est une volonté. Nous sommes dans une société où l’on a tendance à dire que la place de la femme est le foyer. La femme qui vit seule est suspectée d’être une prostituée de luxe. D’aucuns diront qu’une femme qui vit dans le confort et belle a un homme dans l’ombre. Ce n’est pas vraie… Il suffit d’avoir de la volonté et surtout savoir s’organiser pour être une femme d’affaire. Il ne faut être trop gourmand. Dans le domaine de commerce, il ne faut demander à avoir un gros bénéfice. Le plus important de savoir avec un bénéfice moindre. Il faut accepter de perdre un peu pour gagner une notoriété.
Un conseil pour nos lectrices qui veulent s’inspirer de vous pour créer un blog
Pour créer un blog, il faut avoir de la passion. Il faut choisir une thématique qui plait. Car si elle ne passionne pas, arrivé à un moment on est à court d’idée et le blog meurt. Je suis tout le temps dans les restaurants en train de prendre des photos. Je prends note. Je peux me retrouver à la fin de l’année avec 120 articles. J’aime manger.