Par Haidman Kaunan-correspondant/afriquematin.net
« Reconnaissons que nous ne donnons pas d’éducation à nos enfants. L’éducation de base est toujours ratée et nos enfants qui se sentent toujours libres se retrouvent dans les rues. C’est une démission totale (…) Lorsqu’un enfant n’a pas connu de succès à l’école il faut le caser ailleurs. Malheureusement c’est une autre réalité », a reconnu El Hadj Yao Brahima, président national des Muezzins de Côte d’Ivoire. C’était ce samedi 8 juillet dernier au cours d’une conférence qu’il prononçait à son siège social à la mosquée Raham d’Adjamé-Bracodi.
«Microbes », estime-t-il, est un mot sale, un terme malpropre qui implique l’impureté et on ne peut parler de microbes que dans un environnement malsain.
« Comment peut-on impunément ôter la vie à un paisible et honnête citoyen pour s’emparer de ses biens » ? S’est-il interrogé. Lorsque des parents demeurent dans un silence qu’il avait qualifié de complice. Puisque « qui ne dit rien consent ». Pour lui, ces parents-là cautionnent le comportement et les activités de leurs enfants qu’ils n’arrivent pas à contrôler à cause de leur sens d’irresponsabilité. Sinon d’où vient-il qu’aucun parent ne s’interroge sur l’origine des matériels acquis par leurs progénitures, appelées pompeusement « microbes » qu’on sait « sans emploi ».
« On ne peut se prévaloir parents d’enfants sans pouvoir contrôler sa progéniture. Pire, nous nous voulons musulmans dans l’ensemble et nous nous rendons dans les mosquées pour la prière sans se soucier de nos de nos enfants.
Le président national des muezzins craint que ce phénomène de microbes ne constitue pas une porte ouverte à celle du terrorisme. « C’est dangereux pour la nation. Ils n’ont pas d’éducation encore moins la crainte de Dieu. Il suffit qu’ils soient contactés par des terroristes pour qu’ils se mettent à leur disposition ». En ce sens que ces enfants incultes « pourraient sauter sur l’occasion surtout qu’on leur brandira l’image de l’islam ». Ce faisant, a-t-il invité les parents démissionnaires à faire regagner leurs enfants leur domicile respectif en vue de leur réintégration dans la société normale.