La quiétude des étudiants de l’Université Félix Houphouët-Boigny sous le régime Ouattara semble ne plus connaitre de beaux jours. Un mois après la barbarie policière, c’est une quarantaine d’individus armés, aux méthodes de microbes, qui a agressé, le mercredi 25 mai dernier, les étudiants.
« Si on ne peut pas être en sécurité à Cocody, mais où allons-nous ? » Tel est le ras-le-bol de N’guessan Koffi, en master de communication, qui dénonçait cette énième agression sur les étudiants. Selon des témoins, il était environ 21h30 mn, mercredi 25 mai 2016, lorsqu’une quarantaine d’individus armés de gourdins, couteaux, de machettes, a pris d’assaut les quais des bus 85, 49 et 53 de l’Université Félix Houphouët-Boigny, non loin du Centre Hospitalier Universitaire de Cocody, où étaient les étudiants en attente des différents bus pour regagner leurs domiciles respectifs.
Toujours selon nos témoins, au cri de l’un des badauds en malinké « Anbé agnan barakè anbé taga » ce qui signifie « faisons notre travail et quittons les lieux », une course poursuite est aussitôt déclenchée. Si certains étudiants ont pu se soustraire des griffes de ces assassins grâce à leurs capacités athlétiques, d’autres par contre, à l’exemple de Beugré Nadine, étudiante en licence 2 de psychologie, ont vu leurs sacs contenant leurs ordinateurs portables, tablettes, supports de cours, et autres emportés sous la menace d’armes blanches.
« Au début, on a cru que c’était nos camarades syndicalistes qui voulaient encore se battre. Mais très vite, nous nous sommes rendus compte que c’était des microbes que nous avions en face de nous. Parce que nos camarades syndicalistes censés défendre nos intérêts ne pouvaient se conduire de la sorte », précise Aké Aoulé Mathieu, étudiant en licence 3 de droit, qui a réussi, selon lui, à se mettre à l’abri au CHU de Cocody. Quant à Amon Brou Wilfried, moins chanceux, il a reçu un coup de gourdin sur le bras l’obligeant à lâcher son téléphone portable.
« J’étais dans le rang quand un microbe a serré mes cols me demandant de donner mon téléphone. Ce que j’ai refusé. Mais contre toute attente un de ces amis m’a frappé la main avec son bâton.» a expliqué Brou Wilfried. Il a, par ailleurs, saisi cette occasion pour dénoncer l’attitude des policiers qui sont restés muets face à la barbarie de ces derniers. « N’eut été la promptitude de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire Ndlr) et de certains étudiants, je pense que nous serions tous morts parce que les policiers en charge de la sécurité sont restés inactifs», précise celui-ci.
Source: Eventnewstv