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Insécurité : 20 ans de prison pour Zadi Serge, celui qui drogue ses victimes avant de les dépouiller.

Insécurité

Par Nadège KONDO, Afrique Matin.net

Zadi Serge, 32 ans, commerçant de son état, père de 3 enfants domicilié à Adzopé a été jugé par le tribunal de 1ère instance de Yopougon ce mercredi 17 octobre 2018.  Il lui est reproché deux cas de vol à l’aide de narcotiques. Ces substances (narcotiques) représentent tout un groupe de médicaments ayant des effets sur le cerveau. Ils sont dits psychotropes, c’est à dire qu’ils agissent sur l’activité mentale, en l’occurrence en favorisant l’endormissement. Après délibération, le trentenaire a été condamné à 20 ans de prison ferme, 500 000 Fcfa d’amende, 10 ans de privation de ses droits civiques et 3 ans d’interdiction de paraitre sur le territoire national sauf son lieu de naissance. Il a été également sommé de payer la somme de 1 500 000 Fcfa et 400 000 Fcfa à titre de dommage et intérêt respectivement à Rachelle C. et Beugré A.

Les faits : Zadi Serge a soustrait frauduleusement la somme de 7000 Fcfa et un (1) téléphone portable à Rachelle C, décoratrice en septembre dernier aux environs de 18 heures et à Beugré A. la somme de 105 000 Fcfa et 3 téléphones portables en mai dernier à 4 heures du matin.

Zadi Serge ne manque pas d’imagination pour atteindre ses objectifs. Les premiers faits se sont déroulés à Yopougon quartier Millionnaire. En effet, il a fait la connaissance de Rachelle C, décoratrice, lors de la cérémonie d’un mariage civile dans ladite commune. Le bourreau de cette dernière l’a interpellé pour louer ces services. «  J’aime votre prestation. Le fils à ma grande sœur célèbrera son anniversaire les jours à venir dans un grand hôtel de la place. De ce fait je souhaiterais avoir vos cordonnés pour vous joindre le moment opportun », a souligné le trentenaire. Rachelle C. a quand elle mordu à l’hameçon après avoir entendu la phrase alléchante de son supposé client. Quelques jours plus tard un rendez-vous d’affaire est planifié dans un maquis. Au sorti d’un entretien de travail fructueux, la décoratrice fait un dévie d’environ 100 000 Fcfa pour conclure l’affaire. L’indélicat jeune homme pour mettre en place son plan machiavélique a insisté à offrir un plat à sa partenaire d’affaire comme les ivoiriens savent le faire à l’accoutumé.  Pour tisser une bonne collaboration, elle a accepté de partager le plat de son potentiel client. Après avoir dégusté le repas, elle s’est endormie de 18 h30 à 21h 57. Contre toute attente, elle a été dépouillée de tous ces biens. Elle porta l’affaire devant les autorités compétentes notamment la Police Judiciaire (PJ). Sur les traces du téléphone, ce dernier a été appréhendé à Adzopé. En garde à vue, il sera poursuivi pour le même délit par Beugré A.

Les faits du cas de vol concernant Beugré A. se sont déroulés dans un bar à Marcory. Zadi Serge était cette fois dans la peau d’un client d’une professionnelle de sexe. Assis avec deux demoiselles, il a été séduit par le charme de Beugré qui partageait une boisson avec son amie (serveuse). La noctambule fatiguée emprunte un véhicule pour rentrer à son domicile. Après le départ de cette dernière, le jeune homme libère ses compagnons et va révéler sa flamme d’amour pour Beugré à l’amie de cette dernière. Sans se faire prier elle l’appelle sur la demande de l’amoureux. Après un échange au téléphone, Beugré rebrousse chemin et accepte de tenir compagnie à son partenaire de nuit. Serge paye la course du taximètre et propose de la boisson à son invité. Au tour de la table, il marchande la nuit avec cette dernière. « Si tu veux me faire l’amour apprête 200 000 Fcfa… », propose la jeune fille. Avant de trouver un consensus, il a injecté la même substance dans la boisson et elle a commencé à sommeiller. Il conduit sa cible dans un hôtel avant de commettre son forfait. Après leur entrée dans la chambre, il referma la porte et glissa les clés en dessous avant de prendre ses jambes à son coup. «  Je me suis réveillée des heures plus tard. Il ne m’a pas fait l’amour, mais m’a dépouillé de tous mes biens », s’est-elle souvenue.

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