Réalisé par JM TONGA – Afrique Matin.Net
En visite à notre rédaction, nous avons réalisé cet entretien avec le leader de la jeunesse rurale du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Du mouvement qu’il dirige à l’actualité politique nationale en passant par d’autres questions « brûlantes », Innocent Yao n’a pas fait la langue de bois. Lisez !
Comment se porte la JPDCI Rural ?
Le PDCI de façon générale se porte très bien. Au sortir des dernières élections régionales et municipales, l’on a vu que la zone rurale est toujours attachée au PDCI-RDA. Nous n’avons qu’à multiplier nos efforts afin de convaincre nos parents qui n’ont pas leur carte d’identité à l’avoir. Et ça, c’est la mission principale que nous nous sommes assignées jusqu’en 2020.
Quel regard portez-vous sur le PDCI-RDA aujourd’hui ?
Au sortir des récentes élections régionales et municipales, je crois que le parti se porte bien. Il nous faut donc nous organiser, bien nous structurer afin de se donner les moyens nécessaires pour gagner la présidentielle de 2020. C’est de cela qu’il s’agit en ce moment.
Comment appréhendez-vous le fait que certains cadres de votre parti aient été spoliés de leur victoire à l’issu des élections régionales et municipales dernières ?
Ces élections nous ont permis de voir beaucoup de choses. Nous pensons qu’il y a une justice en Côte d’Ivoire et nous attendons la décision de la Chambre Administrative de la Cour Suprême.
Quel sentiment avez-vous devant le PDCI-RDA et le PDCI-RHDP ?
Il n’y a plus de PDCI-RHDP ! C’est fini ça ! Il n’y a que le PDCI-RDA ! La constitution ivoirienne interdit d’ailleurs à un citoyen d’appartenir à deux partis politiques. Il n’y a plus d’amalgame !
On vous voit régulièrement avec Koua Justin. Pouvez-vous nous dire ce qui vous lie tant ?
Koua Justin est un frère. Et au-delà de notre fraternité, c’est un jeune qui a pris sa place au niveau du Front Populaire Ivoirien. A un moment donné de l’évolution de l’actualité des partis politiques, il y avait des questions qui touchaient à la vie de la Nation telle que la reforme de la CEI, la question des prisonniers politiques et la démocratie en Côte d’Ivoire. Je crois que c’est l’ensemble des ces visions-là que nous partageons, raison pour laquelle nous nous sommes retrouvés afin de réfléchir sur comment nous donner les moyens d’envoyer le pouvoir en place à créer les conditions afin que la Côte d’Ivoire puisse vivre en paix et se réconcilier. Je profite pour lui dire « yako » pour le FPI qui est encore frappé par un deuil avec la disparition de monsieur Aboudramane Sangaré, 1er vice-président dudit parti. Nous partageons tous cette douleur.
Cela dit, de laquelle des tendances, c’est-à-dire le FPI de Affi et le FPI de Aboudramane Sangaré, vous rapprochez-vous ?
Le FPI, au deuxième tour de la présidentielle de 2010, a pesé au moins 46% de l’électorat ivoirien. Affi a été candidat à la présidentielle de 2015 et vous avez vu les résultats. Encore, la tendance Affi a participé aux dernières élections régionales et municipales pendant que la tendance Sangaré a boycotté. Là encore, vous avez vu les résultats. Ils n’ont même pas eu deux maires. Le FPI est un esprit, pas un corps et il représente au moins 46% de l’électorat en Côte d’Ivoire.
Que recherchez-vous derrière vos prises de position acerbes qui vous valent souvent des interpellations ?
Je ne recherche rien ! Quand on est en politique, on assume ses actes ! Aujourd’hui l’objectif est de créer les conditions pour que le PDCI-RDA puisse revenir au pouvoir d’Etat en 2020. Un jeune doit toujours parier sur l’avenir et notre rôle est de créer les conditions pour qu’en 2020, la Côte d’Ivoire puisse se retrouver et que les Ivoiriens puissent se réconcilier. Et je pense que seul le PDCI-RDA peut créer ces conditions-là. Raison pour laquelle nous nous donnons les moyens à tous les niveaux pour être sur l’échiquier politique national afin d’interpeller les opinions. Aujourd’hui nous sommes préparés et prêts à tout. Et nous assumons les actes que nous posons. En 2020, tout cela va prendre fin.
En 2020, cela va prendre fin avec le PDCI-RDA comme vous l’estimez. Mais avec qui comme candidat de votre parti ?
Le PDCI-RDA est un parti politique bien organisé. A la convention de 2019, vous aurez la réponse à cette question. Car c’est la convention qui choisit le candidat du parti.
Au vu des troubles, saisines et autres auxquels nous avons assistés aux dernières élections locales, comment entrevoyez-vous 2020 ?
Les jours à venir, le Président Ouattara sera obligé de tout accepter. S’il est épris de paix et du bonheur des Ivoiriens, il va tout accepter. La reforme de la CEI, les cartes d’identité qui expirent en 2019, la question des prisonniers politiques et celle de la réconciliation, toutes les questions d’actualité, le Président Ouattara va tout accepter avant la présidentielle de 2020.
Et s’il ne les accepte pas ?
S’il n’accepte pas, il va assumer ce que cela va engendrer en 2020.