Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial dans l’Indénié-Djuablin
La boucle du cacao s’est déplacée depuis environ quatre décennies dans le Sud-Ouest du pays. Notamment dans la district du Bas-Sassandra. Cependant force est de réaliser que la région de l’Indénié-Djuablin demeure une référence, une terre d’excellence…De par ses vastes superficiesde plantations de café-cacao caractérisées par un label qualité qui font des producteurs les lauréats nationaux. Planteur de son état, Karim Sermé vit dans la sous-préfecture d’Aniansué dans le département d’Abengourou et est le président du conseil d’administration de la société coopérative Coopca Yaoubé. Cette organisation vient d’être distinguée pour le compte de l’exercice comptable 2015-2016 comme lauréat national du prix Alassane Ouattara de la meilleure coopérative nationale par le conseil café-cacao. Elle rassemble 2000 membres dont 1422 sont certifiés et qui ont produit 10.126.014 tonnes de fèves de cacao et 632 tonnes de cérises de café. Dont seulement 1,5 tonnes sont sous classées sous-gardes. Coopca Yaoubé s’auto-finance. Elle a permis au collège de la localité selon son PCA, d’être érigé en lycée. Elle entend très prochainement doter le centre de santé d’un bloc opératoire. Elle un système de gestion sociale, de conservation des écosystèmes, de conservation de gestion de l’eau et des déchets..C’est entre autres quelques qualités qui font d’elle la meilleure organisation de professionnels agricoles.
Outre les anciens comme Yao Fils Pascal et Sassan Kouao, lauréats et référence on parle désormais du » Vieux » Germain Kadio Morokro de Niablé. Il a ,à son actif une plantation de 156 hectares de cacao produisant 120 tonnes(une bonne partie du verger étant vieillissant).Ce qui lui avait permis d’être distingué pour l’exercice 2014-2015 comme lauréat national du prix Alassane Ouattara du plus grand producteur café-cacao de Côte d’Ivoire. Nous avons eu l’occasion de visiter ses jeunes plantations de 36 hectares. On a l’impression que son champ n’est concerné pas par l’actualité du réchauffement climatique. Il finance la coopérative agricole dont il est membre en laissant le revenu de ses ventes dans les caisses de sa coopérative, la permettant de travailler et de rembourser en fin d’exercice. Notre visite guidée des 43 hectares de cacao de plantations de cacao de Manzan Christine à Manzanouan nous avait édifiés. Quant à cette femme d’une soixantaine d’année, elle produit 50 tonnes de cacao de qualité qui lui ont permis d’être comme lauréate du prix d’ Excellence Aboulaye Fatiga de la meilleure productrice nationale. Et ce, d’affilée au cours des exercices 2014-2015 et 2015-2016. Ce qui frappe dans cette région, c’est la qualité du cacao. Tous les planteurs respectent le temps mis pour la fermentation et sèchent leur cacao sur des palettes placées sur des claies, contrairement aux autres où l’on maltraite les fèves de cacao.