De notre envoyé spécial Haidmond Kaunan
« La campagne a démarré lentement mais elle sera meilleure à celle de l’année dernière. Visiblement elle risque de s’étendre constamment. Parce que les cacaoyers portent des cabosses de plusieurs générations », confie Abel Patrick Koffi, directeur d’une société coopérative à Zaranou. Qui se soucie de mauvais état des pistes rurales et la voie principale qui relie cette cité à Abengourou, son chef -lieu de département. Thèse que soutient Guillaume Konian,Pca d’une autre structure des jeunes producteurs de l’Indénié, « l‘abondante pluviométrie a fait notre affaire cette année. Il n’y a pas de pourriture brune. Nous constatons qu’il y a assez de cabosses sur les cacaoyers. La production pourrait être élevée et se prolonger », confirme-t-il tout en relevant l’épineux problème de la cherté et la rareté de la main-d’oeuvre.Et ce d’autant plus que la majorité des jeunes est attirée par l’extraction artisanale d’or. Et Camille Abou Oi Abou, Pca de la société coopérative Camayé d’Abengourou de préciser que « la production est bien meilleure à la précédente sauf qu’à cause de l’abondante pluviométrie dans la région elle a pris un peu de retard. La plupart des cabosses sont vertes. Ce qui veut dire que la récolte promet », explicite –t-il, qui regrette la lutte qui oppose actuellement les leaders des des coopératives aux trafiquants de cacao vers le Ghana voisin. Et ce n’est pas Brédou Koffi, Pca de de la société coopérative d’Abron namoué qui dira le contraire «il y a du cacao mais c’est maintenant qu’il commence à sortir des plantations » renchérit-il avant d’avant d’ajouter que le problème c’est le mauvais prix et le manque de confiance qui règne entre les multinationales et la région à cause de la fuite des produit vers le Ghana.
Visiblement la campagne est prometteuse dans l’Indénié-Djuablin. L’année dernière cette région s’était beaucoup plainte du réchauffement climatique. Paradoxalement l’excès de pluie est train de faire son affaire.