Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial
L’Indénié-Djuablin qui fait partie de la première boucle du cacao a su résister à la tempête(le baisse de la pluviométrie avec pour conséquence la sécheresse des années 1980) qui avait emporté l’ex-région région du Nzi-Comoé. Notamment les départements de Daoukro, Dimbokro, Bocanda, Bongouanou,Arrah…Cependant le cacao et le café de qualité et les producteurs lauréats dans la culture de ce binôme y sont toujours issus. Mais les jeunes qui héritent de ces plantations de leurs descendants font face à l’éminent problème du vieillissement du verger. Au point que toutes les sociétés coopératives sont aujourd’hui préoccupées par la régénération de ces exploitations de plus de cinq décennies.
Il n’y a pratiquement plus de terres cultivables pour les jeunes qui reviennent à la terre, de sorte que les forêts classées de Basmatché et Béki sont fortement menacés. «Nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités pour sauver les forêts classées de la région au risque de nous retrouver dans la situation qu’avait connue la zone Daoukro, Ouellé, Bongouanou… », avertit Maurice S, fils d’Ebilassokro, producteur de cacao et Pca d’ne société coopérative à Abengourou. Pour lui la régénération de vieux vergers en est la solution. Et c’est d’ailleurs ce qui se remarque lorsque vous échangez avec tous les responsables de coopérative de la région de l’Indénié-Djuablin. Dans leur politique sociale toutes ces organisations qui ont une certification avec des exportateurs sont préoccupées par la distribution des pépinières de cacaoyers et caféiers aux producteurs membres. Mieux ils ont des contrats de bois d’ombrage avec des structures comme le centre national de recherche agronomique(CNRA),ils bénéficient symboliquement de cabosses de cacao et pépinière de caféiers de la part du conseil de café-cacao(CCC) en vue de rajeunir les plantations. C’est le cas de Brédou Abadjinan, manager de la société coopérative d’Abron-Namoué qui confie que «nous avons distribué soixante milles(60.000) plants de pépinière de cacaoyers pour la réhabilitation des plantations de nos membres. Soient 45 hectares, les vergers étant vraiment vieillissants ». Stratégie de lutte contre la disparition du verger qu’adoptent l’ensemble des sociétés coopératives de la région comme celle de la société coopérative de Zaranou du Pca Djibo Drissa qui vient de « distribuer soixante milles (60.000) plants et trois milles(3000) bois d’ombrage aux producteurs pour régénérer les plantations mais surtout faire face au changement climatique c’est à dire la sécheresse ».
Les producteurs dans leur ensemble interpellent l’Etat à travers le conseil du café-cacao(CCC). « Une boite de phytosanitaire, un hectare de cabosse cacao ne peuvent résoudre nos problèmes .Nous demandons seulement à l’Etat de subventionner les produits phytosanitaires pour nous permettre de rajeunir les plantations », clament-ils à l’unisson.