Par Liliane ZOBO – Afrique Matin.Net
Depuis quelques semaines, voire quelques mois, la quiétude n’est pas de mise à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Une situation qui menace gravement l’année académique 2015-2016.
Chasse aux sorcières entre policiers et étudiants, grève de ceux-ci et de leurs encadreurs enseignants-chercheurs, violence, voie de fait et même présumé viol…, c’est à ce théâtre peu reluisant que l’on assiste depuis un certain sur l’espace universitaire. Une atmosphère qui n’est pas de nature à favoriser la sérénité des enseignements et autres travaux de recherche. A l’origine de cette situation, la non prise en compte des désidérata et autres préoccupations des étudiants et des enseignants-chercheurs.
Les étudiants, réunis au sein de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), réclament la réduction des frais d’inscription, l’activation du wifi pour faciliter les recherches, l’allocation des bourses et autres secours sociaux, la bonne harmonisation du système LMD (Licence-Master-Doctorat), l’acquisition des logements dans les résidences universitaires là où l’Etat entend les déloger au profit des acteurs des jeux de la Francophonie.
Face à ces préoccupations, l’Etat refuse le dialogue et opte pour la force en mobilisant les forces de l’ordre qui ont désormais pris leurs quartiers à l’Université ; toute chose qui accentue la tension. A cela, il faut ajouter les soucis des enseignants-chercheurs. Ces grands intellectuels sont récompensés en monnaie de singe quand il s’agit de payer leurs primes de recherche ; ce qui suscite de façon récurrentes, des grèves.
Comme on peut le constater, le gouvernement Ouattara opte pour la force là où il faut dialoguer avec ces corps sociaux en vue de trouver des solutions durables. Une attitude des autorités politiques qui menace l’année académique 2015-2016.