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Grand-Béréby : deux semaines après les affrontements communautaires, les représailles se poursuivent

Grand-Béréby

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

Apès les incidents  qui ont opposés, il y a quelques semaines,  les populations autochtones Kroumen aux autres communautés et qui se sont soldés par une perte en vie humaine , la tension reste toujours vive à Grand Béreby.

Près de deux semaines après les incidents qui s’étaient produits dans la localité de Grand -Béréby entre autochtones et allochtones, soldés par le décès d’un autochtone Kroumen à Youasso ou carréfour Grand-Béréby, les autorités compétentes de la région n’ont toujours pas réussi à mettre fin  aux  représailles des autochtones. Selon une source judiciaire, les campements  des allochtones font toujours l’objet de pillage et d’incendie.

 Hier, partis de San Pedro pour un constat des faits avec une équipe, nous avons  pu constater que les campements allochtones font toujours l’objet de pillage avant d’être incendiés par les populations autochtones Kroumen.

« Nous avons eu maille à partir avec eux. La preuve, nous avons été dépossédés de nos motos et violentés pour nous empêcher de faire notre travail. Les pistes étant fermées,  nous avons été obligés de rebrousser chemin ».C’est ce que nous a confié  Me O S, huissier de justice à San Pedro qui nous a joint au téléphone. Celui-ci  a jouté que « les jeunes Kroumen qui sont sur pieds de guerre ont badigeonné leurs visages de charbon ». Ce que confirme Kossonou B, planteur dans la zone de Roc dans le canton Mani-Béréby. « Lorsque les jeunes Kroumen arrivent dans nos campements ils pillent d’abord les  maisons, le  bétail  et  la volaille  avant d’incendier nos habitations. Les baoulé sont tous sortis de leurs plantations pour se réfugier chez le chef central Baoulé de Grand Béréby-ville ». Un sous-officier de gendarmerie en fonction à la brigade de Grand-Béréby pour sa part s’explique difficilement l’attitude des autorités politiques et administratives. «  Quelque chose ne nous semble pas claire. Il y a un manque de volonté politique pour  mettre fin à cette crise. Nous regardons impuissants ce qui se passe. Le meurtrier  s’était pourtant  lui même rendu après son forfait et il se trouve aux mains de la justice mais les autorités laissent les Kroumen avancer dans leurs représailles. On a l’impression qu’elles ne semblent pas préoccupées par la situation »  révèle  le Maréchal Des Logis-Chef O T.

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