Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec ladepechedabidjan.info
Alassane Ouattara est, selon lui-même, l’homme qui n’a jamais été au courant de rien au point de finir par donner l’impression qu’il a toujours été au courant de tout et qu’il est probablement l’ordonnateur de tout. Il n’était pas au courant, selon lui, que le ministre Assoa Adou est emprisonné en Côte d’Ivoire. Il a dit publiquement devant les chefs traditionnels agnis qu’il le croyait encore en exil au Ghana.
Il n’était pas au courant de ce que Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale de son régime, voulait mettre au pouvoir l’homme de main de Blaise Compaoré, c’est-à-dire l’homme de celui qui a aidé Ouattara à monter la rébellion et la tentative de coup d’état du 19 septembre 2002 qui provoquera plus tard le renversement du président Gbagbo. Il n’était pas, selon lui et malgré toutes les évidences imaginables, concerné par la rébellion qu’il finira par appeler « mon armée » sur une chaine de télévision. Et c’est cela qui est la vérité pour tout. Ouattara n’était pas, selon lui, au courant de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, et encore moins de l’explosion du tarif de l’électricité.
Aujourd’hui, le régime d’Ali Bongo accuse son neveu Mamadi Diane, qui est aussi son conseiller spécial, d’avoir voulu pousser des membres de la commission électorale Gabonaise à la démission pour discréditer tout résultat qui donnerait éventuellement Ali Bongo vainqueur de l’élection présidentielle organisée dans ce pays et dont les résultats étaient attendus. Mamadi Diane a été demis de ses fonctions pour faire croire que Ouattara n’est pas au courant des turpitudes de cet homme de l’ombre dont beaucoup d’Ivoiriens n’entendent certainement parler que pour la première fois. Vous voulez savoir ce que je pense de tout ça. Pour moi, Ouattara n’est tellement au courant de rien qu’il n’y a personne pour le croire.