Que se trame-t-il au Gabon depuis la dégradation de la santé du dictateur Ali Bongo ? La question vaut son pesant d’or, au regard du ballet d’avions suspects à l’aéroport international de Libreville. Selon une source de l’agence de la sécurité et de la navigation aérienne (Asecna), des jets des sociétés privées et l’avion présidentiel gabonais, un Boeing 737-7 AV, multiplieraient des allées et venues entre l’Arabie Saoudite, l’Angleterre et le Gabon. Le dernier vol est celui d’un avion de l’armée marocaine, immatriculé CN-GMT G450. Un autre avion, un bombardier, immatriculé EMM006, en provenance de Moscou, a survolé plusieurs fois Libreville entre 4h20 et 4h30, avant de prendre la direction sud-est du Gabon. Pourquoi autant de vols suspects ? La question taraude les esprits à l’aéroport de Libreville. Un responsable de l’aviation civile, joint par Matin d’Afrique, a indiqué que ce ballet a commencé depuis lundi dernier. Un avion présidentiel ferait le triangle Londres-Riyad-Libreville toutes les quarante-huit heures. Selon une source proche des services spéciaux, Frédéric Bongo, le cadet du dictateur gabonais, aurait sollicité des mercenaires au Rwanda, au Maroc, en Israël, au Cameroun et en Guinée-Equatoriale pour parer à toute éventualité. « Il veut faire un putsch en cas du décès de son frère. Il n’a pas confiance aux militaires gabonais. C’est pourquoi il a sollicité des mercenaires étrangers », a confié la source.
Source : pmepmimagazine.info