Par Christ Zorro Afriquematin.net
Les enseignants du primaire sont depuis ce matin du lundi 09 septembre 2017 en grève, juste après la mutinerie qui a failli créée la psychose au sein des populations et dont la solution est suspendue sur la tête du premier magistrat de ce pays comme l’épée de Damoclès. Très bientôt, ce sera au tour des fonctionnaires de faire boire au gouvernement le calice d’amertume que constitue la longue liste des revendications syndicales. Autant dire que des jours sombres se profilent à l’horizon du paysage social Ivoirien.
Depuis Bouaké, ce fut comme une trainée de poudre que les revendications de quelques soldats se sont transformé en mutinerie dans presque toutes les casernes du pays, obligeant le président de la république à sortir pour une énième fois de ses gongs, en vue de préserver et son fauteuil et la quiétude des populations qui commençaient à craindre de possibles dérapages de la part de militaires incontrôlés. Les choses semblent depuis peu être rentrées dans l’ordre mais si l’on s’en tient aux revendications des mutins et leur volonté de voir solutionnés ce qu’ils nomment leur dû, le gouvernement actuel, malgré sa bonne volonté, ne pourra certainement pas satisfaire aux doléances immédiates de plus de 8000 hommes en armes. Il va s’en dire que le prochain rodéo des militaires n’est pas pour très loin et ce, pour encore encore une fois le malheur des populations.
Les enseignants du primaire sont depuis ce matin en grève pour la revalorisation de leur condition de travail et leur bien être. Le gouvernement pourra t-il faire deux poids deux mesures ? Pourra t-il refuser aux enseignants ce qu’il a accepté ailleurs sous la contrainte des armes ? La logique aurait voulu qu’il satisfasse les doléances de tous à la fois. Mais en a-t-il les moyens ? Un casse tête chinois que constitue cet épineux problème dans le dossier de Mme la ministre Kandia Camara. Les enseignants, grisés par la rapidité avec laquelle les militaires ont obtenu satisfaction, ne semblent pas prêt à baisser l’échine pour leurs causes. Autant dire que le bras de fer est relancé pour le malheur de l’école Ivoirienne.
Zadi Gnagna et la fédération des associations syndicales de la fonction publique sont aux aguets et ce n’est plus qu’une question de jours pour paralyser la fonction publique. Les associations syndicales ont prévenue qu’en cas de non-satisfactions de leurs doléances essentielles, elles paralyseraient l’administration jusqu’à obtenir satisfaction. Le ton est lancé et le gouvernement en sait déjà quelque chose.
L’horizon sociopolitique Ivoirien semble de plus en plus trouble et il ne serait pas exagéré de craindre le pire, surtout du côté des hommes en armes qui s’aventurent un peu plus loin à chacun de leur saut d’humeur.