Par Jean Christophe – Afrique Matin.Net
Ce jeudi 03 octobre 2016, les leaders du front du refus et de la coalition du « non » ont tenu une conférence de presse au siège de la formation politique L.I.D.E.R en vue de se prononcer sur les résultats partielles du referendum constitutionnel. Pour ces leaders, le peuple Ivoirien doit dès maintenant prendre ses responsabilités en vue de faire barrage à la nouvelle constitution qu’ils ont désavouée au travers du récent boycott largement suivi.
C’est à Mme la ministre Danielle Bonie Claverie qu’il a été donné de lire la déclaration commune du front du refus et de la coalition du « non ». Selon ces leaders, cette constitution promulguée par le président de la C.E.I (Commission électorale Indépendante) ; Mr Bakayoko Youssouf, ne reflète nullement les aspirations du peuple Ivoirien. En effet, attestant du fait que le referendum constitutionnel ayant été largement boycotté selon eux par plus de 94% des électeurs, celle-ci ne saurait être approuvée. En outre, selon ces mêmes leaders, des preuves existent qui attestent de la « forfaiture du pouvoir actuel ». Ils en appellent donc au peuple en vue de prendre ses responsabilités et faire barrage à ce qu’ils qualifient d’usurpation de pouvoir.
A la question d’un journaliste d’un quotidien proche du P.D.C.I R.D.A, parti membre de la coalition actuelle au pouvoir : « Dire au peuple de prendre ses responsabilités n’est-il pas lancer une insurrection ? », la réponse du professeur Bamba Moriféré a été sans équivoque : « si c’est lancer une insurrection que de s’opposer à un texte dont les principales composantes de la nation n’ont pas été associées, et dont le contenu réel n’est connu par le plus grand nombre d’Ivoirien et qui a été validé en une semaine par des parlementaires aux ordres, alors c’en est une une ». Mme la ministre Boni Claverie a ajouté en précisant que sur 450 personnes inscrites dans le bureau ou le chef de l’Etat a voté, seulement 32 personnes ont daigné accomplir leur devoir civique. Pour Kobenan Anaky « un véritable chef ne saurait mentir au point de trahir à ce point les espérances de son peuple et lui voler ses aspirations légitimes ». Aussi, poursuit-il en appelant le peuple à retirer au président la légitimité qui lui avait été conférée.
Pour terminer, les leaders de la coalition du « non » et du front du refus appellent leurs militants et sympathisants à un meeting à la place Figayo le 5 novembre 2016 en vue des futures actions à entreprendre pour faire barrage à ce qu’ils appellent « la dictature du pouvoir de monsieur Alassane Ouattara ».