La Tunisie connaît un nouveau pic d’agitation sociale, ce jeudi 22 novembre 2018, avec une grève nationale du secteur public et des rassemblements dans plusieurs villes du pays, à l’initiative de la puissante Union générale tunisienne du travail (UGTT). L’objectif de cette fronde organisée par la centrale syndicale est d’obtenir des hausses de salaires.
Le gouvernement tunisien veut ramener la masse salariale du secteur public à 12,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2020, contre 15,5 % aujourd’hui. Le pays nord-africain, dont l’économie souffre depuis la chute de Ben Ali au mois de janvier 2011, s’est entendu au mois de décembre 2016 avec le FMI sur un programme de renflouement à hauteur de 2,45 milliards d’euros mais les négociations en vue de sa mise en œuvre progressent lentement. Selon le gouvernement, les salaires du secteur public ont plus que doublé entre 2010 et 2018, passant de 7,6 milliards de dinars (2,3 milliards d’euros) à 16 milliards de dinars (4,8 milliards d’euros). Ces hausses ne se traduisent néanmoins pas en pouvoir d’achat car le pays fait face à une inflation galopant
Source : france24.com