Les conflits, ce n’est pas son truc. Et quand il a une mauvaise nouvelle à annoncer, François Hollande préfère donc employer la méthode douce. Son arme fatale, révélée par Frères ennemis de Renaud Dély et Henri Vernet ? Distribuer des baisers.
« Big bisou, en anglais, ça veut dire gros baiser » chantait Carlos en 1977. Et s’il y en a un qui le sait, c’est bien François Hollande ! Car le chef de l’Etat semble coutumier des embrassades. « J’ai plein de bisous. Je suis le président des bisous », déclarait-il d’ailleurs lui-même en juin 2012, alors qu’il visitait une école maternelle de l’Oise où les enfants y allaient tous de leur petite bise. Plus récemment, en juin dernier, c’est une adolescente qui avait volé un baiser au fiancé de Julie Gayet, apparemment ravi. Mais attention, les embrassades présidentielles donnent pourtant parfois dans un registre un peu moins mignon…
BONS BAISERS DE HOLLANDE…
Car selon un ouvrage qui vient de paraître – Frères ennemis, l’hyperviolence en politique, des journalistes Renaud Dély et Henri Vernet – c’est aussi à ses collaborateurs que le Président collerait quelques poutous. Et plus particulièrement à l’ex-ministre du Travail, redevenu maire de Dijon, François Rebsamen. « Lorsque Hollande a une mauvaise nouvelle à lui annoncer, il commence par lui répéter au téléphone : » Je t’embrasse, je t’embrasse, je t’embrasse ! » » expliquent ainsi les auteurs. « Le jour où il l’a informé qu’il n’en ferait pas son ministre de l’Intérieur (un poste qu’il lui aurait promis NDLR), il l’a même physiquement embrassé sur les deux joues… » Oh, ça suffit maintenant, arrête avec ça! « , s’agace Rebsamen quand Hollande prétend de nouveau » l’embrasser « . » Des manifestations de tendre culpabilité qui n’empêcheront d’ailleurs pas l’ancien ministre de comparer François Hollande à « un galet sans affect », dans le même livre. C’est ce qui s’appelle une prise de bec(ot)