Sur les dernières saisons, Tottenham a affiché une progression fulgurante dont peu d’équipes en Europe peuvent se targuer. Voici les raisons et parmi tant d’autres qui expliquent la success story des Spurs. En dépit des sommes qu’ils véhiculent, les joueurs de cette formation ne sont pas très bien cotés sur la scène internationale. La faute, entre autres, à une sélection qui rame depuis de longues années. Pourtant le club a pris la décision de miser sur sa colonie «british» pour construire l’avenir. Dele Alli, Harry Kane, Eric Dier, Harry Winks et dans une moindre mesure Kieran Trippier et Danny Rose : tous sont, à leur échelle, performants avec les Spurs. Si Kane fait désormais partie des tout meilleurs joueurs du monde, comme sa nomination au Ballon d’Or France Football le suggère, Dele Alli et Harry Winks ont de beaux joueurs devant eux.
Pas anodin si Mauricio Pochettino, l’argentin, était parmi les nommés pour le prix FIFA du meilleur coach de l’année. Depuis qu’il est arrivé à la tête de l’équipe, il n’a eu de cesse de construire un collectif performant et résolument porté vers l’attaque, sans pour autant souffrir d’un manque de rigueur défensive comme certaines grosses cylindrées anglaises. A l’instar de Zinedine Zidane, il fait partie de ces entraîneurs qui parviennent à tirer le meilleur de chacun de ses joueurs, y compris de ceux qui n’ont pas vocation à être des titulaires en puissance.
Alors certes, il y a eu quelques erreurs de casting. Mais tous les clubs – ou presque – en font. En parallèle, Tottenham a tout de même réussi à mettre sur pied une équipe compétitive capable de faire jeu égal, comme on l’a vu la semaine passée, avec le Real Madrid (1-1). Tout en gardant une balance financière positive grâce aux belles ventes réalisées par le club. Les Spurs ont bâti leur effectif sur plusieurs années, recrutant à chaque mercato des joueurs qui allaient devenir des cadres des vestiaires quelques saisons plus tard
Par ailleurs, le club a réussi à fédérer ses hommes forts autour d’un projet sur le long terme. Le club a effectué un tri méticuleux et a laissé partir certains joueurs de rotation pour les remplacer par des valeurs montantes du football européen, à l’image de Davinson Sanchez, et l’Ivoirien Serges Aurier, arrivés cet été. Ainsi, l’effectif offre le parfait compromis entre l’expérience et la jeunesse pleine de promesses. La recette miracle pour dépoussiérer l’armoire à trophées du club, qui attend un titre de champion depuis 1961 ? Mauricio Pochettino y croit dur comme fer.
Source : francefootball.fr