Sepp Blatter et Michel Platini ont été suspendus provisoirement 90 jours par la commission éthique de la Fifa, a annoncé l’organisation jeudi 8 octobre. Selon les statuts, c’est le Camerounais Issa Hayatou, vice-président senior, qui prend donc provisoirement la tête de l’organisation.
Après la suspension provisoire de Jérôme Valcke, Sepp Blatter et Michel Platini pour une durée de 90 jours par la commission éthique de la Fifa jeudi 8 octobre, le président de la Confédération africaine de football (CAF), le sulfureux Camerounais Issa Hayatou prend donc provisoirement la tête de l’organisation. Selon les statuts de la Fifa, le poste de président par interim revient en effet au vice-président le plus expérimenté et âgé de l’organisation, à savoir Issa Hayatou.
Sanctionné par le CIO pour avoir perçu, en 1995, plus de 15 000 euros versés par ISL, il est également mis en cause pour corruption dans l’attribution du Mondial 2022 au Qatar. « Je n’ai donné aucune consigne, et chacun a voté en son âme et conscience (…) Je n’ai peur de rien, car je n’ai rien fait. Ma conscience est tranquille », s’en défendait-il dans une interview accordée à Jeune Afrique en juin dernier.
Cette nomination provisoire a été confirmée par la Fifa, qui vient de frapper fort après la suspension des cadres de l’organisation. Une annonce particulièrement désastreuse pour Michel Platini, président de l’UEFA et jusque là favori pour succéder à Sepp Blatter, empêtré dans le scandale planétaire de corruption qui secoue la Fifa.
La candidature de Paltini « pas automatiquement écartée »
La commission d’éthique vient donc de compliquer sérieusement la tâche de Michel Platini en annonçant sa suspension provisoire. Cette décision, qui peut être prolongée de 45 jours, concerne également le président de l’organisation, Joseph Blatter. Les deux hommes font en effet l’objet d’une enquête de la justice suisse pour un « paiement déloyal » de 1,8 million d’euros versé par la Fifa à Michel Platini.
Si la candidature de ce dernier à la tête de la Fifa, qui doit être déposée au 26 octobre, est très compromise, elle n’est pour autant pas « automatiquement écartée », a néanmoins annoncé l’organisation quelques instants après la suspension, assurant que la commission électorale serait amenée à juger de l’opportunité de sa candidature.
Source: Jeune Afrique