Par Christ Zorro Afriquematin.net
La veille de la célébration des festivités marquant le cinquante-sixième anniversaire de l’accession de la Cote d’Ivoire à la souveraineté est particulièrement attendu par la majorité des Ivoiriens. En effet, le chef de l’Etat portera le traditionnel message à l’endroit de ses concitoyens. Que peut-on véritablement attendre de la déclaration du chef de l’Etat ?Le président Ouattara saura- t-il trouver les mots justes pour décrisper l’atmosphère socio-politique devenu particulièrement tendu ces dernières semaines ?La tâche est difficile, particulièrement ardue en cette année ou les tensions politique et sociale ont frôlées le pire. Le feu couve encore dans les milieux estudiantin et universitaire. Le mécontentement social occasionné par l’émission rapprochée des factures d’électricité n’a pas encore pansé les plaies de commerçants et autres entreprises qui ont subies les furies des manifestants et des pilleurs infiltrés. Les autorités restent impuissantes face au fléau que sont le chômage des jeunes et le phénomène des enfants « microbes ». L’optimisme des gouvernants face aux différents indices de croissance économique n’est pas toujours visible dans le quotidien des populations. Des efforts sont faits dans le sens de la réconciliation des Ivoiriens mais l’essentiel du problème qui constitue le nœud gordien de la fracture politique est occulté : Une réconciliation vraie peut-elle se faire en Côte d’Ivoire au détriment du président Laurent Gbagbo ? Le chef de l’Etat doit savoir faire des concessions lui qui était présent aux obsèques du président Mandela en qui il voyait le modèle même du politicien accompli. Les denrées alimentaires sont hors de portés des familles aux faibles revenus. L’anarchie est de mise dans la fixation du cout des loyers et il n’est pas aisé pour le plus grand nombre d’habitants de se loger décemment. Et ce ne sont toujours pas les méthodes de Mme la ministre Anne Oulottodans son combat contre l’insalubrité qui lui vaudra des admirateurs au sein de la population tant il est vrai que l’on ne peut faire d’une bille de bois flottant dans un fleuve un crocodile le lap d’un mandat.
Le président de la république a du pain sur la planche. Il lui suffirait de s’affranchir de certaines pesanteurs au sein de sa formation politique d’origine pour être un rassembleur. Il en a la capacité.