Par Jean Levry –Afrique Matin.net
Il n’est plus un secret pour personne que les rapports entre Alassane Ouattara et le président de l’Assemblée nationale ne sont pas au beau fixe ces dernières années. Si Guillaume Soro prend peu à peu ses distances avec le Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président Ouattara, dont il est l’un des vice-présidents, la rupture définitive est encore loin d’intervenir. Et pour cause, des proches d’ADO, mesurant certainement les conséquences d’un divorce brutal et définitif entre les deux personnalités, s’activent à « jouer les intermédiaires » de sorte à maintenir le contact et sauver les apparences.
« Les deux hommes se parlent encore de temps à autres, et Tiéné Birahima Ouattara, le frère du chef de l’Etat et ministre des affaires présidentielles, comme Cheick Boikary Fofana, le patron du Conseil supérieur des Imams de Côte d’Ivoire continuent à jouer les intermédiaires », révèle l’hebdomadaire «Jeune Afrique» dans sa parution n°3020 du 25 novembre eu 1er décembre 2018.
Toutefois, « les ambitions, les trahisons et la méfiance ont eu raison de leur alliance », ajoute le confrère. « Aucun ne veut être le premier à acter la rupture, mais cela fait un an et demi que les relations sont délétères entre le président ivoirien et le patron de l’Assemblée nationale. Depuis les mutineries de janvier et mai 2017, lors desquelles l’entourage de Ouattara a soupçonné Soro de vouloir déstabiliser le régime depuis aussi que ce dernier a compris qu’il ne serait pas le successeur désigné lors de la prochaine présidentielle, comme il assure que cela ne lui a pas avait, quelque chose s’est définitivement cassé », commente Anna Sylvestre-Trener, auteur de l’article.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Guillaume Soro qui se dit « ni-Ouattara, ni pro-Bédié » s’attèle à (re)activer ses relations et tente, avec ses fidèles lieutenants, de polir son image et surtout de faire oublier son passé d’ex-rebelle pour se positionner comme une personnalité avec laquelle il faudra compter pour la présidentielle de 2020.
Après, la démonstration de force de ses partisans lors du conclave du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI), mouvement politique qui lui est proche le 19 novembre 2018, il était le dimanche 25 novembre 2018 à l’Assemblée générale constitutive des anciens de la FESCI, le puissant syndicat estudiantin qu’il a dirigé par le passé.