Le professeur Amoa Urbain est depuis quelques jours au Cameroun où il a participé au FIBE (Festival international Bogso Eséka) 2019, qui s’est tenu du 08 au 13 avril dernier. Il y avait été invité par une cinquantaine de chefs traditionnels africains. Invité de Radio Galaxy Fm (93.5 FM) de Yaoundé, ce mercredi 17 avril 2019, le candidat, qui entend concourir sous la bannière de la Société civile à la Présidentielle ivoirienne de 2020, a expliqué à ses hôtes les raisons de sa candidature.
Pour le candidat-Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République Française (Tokyo, Japon : 1996), sa visée de briguer la magistrature suprême en Côte d’Ivoire résulte du climat délétère qui prévaut dans son pays, jadis locomotive de l’Afrique de l’Ouest. De la guerre de succession aux querelles intestines fusant des chapelles politiques, Amoa Urbain se veut le candidat de la médiation et le trait d’union trans-générationnel. « Je ne serai pas candidat si je pensais que l’univers politique était stabilisé. Je ne serai pas candidat si on n’était pas en train d’assister à un déchiquètement qui préluderait à un émiettement de la cité. Quand vous prenez les grands partis politiques en Côte d’Ivoire, ils sont scindés en deux. Au-delà de cette scission, des gens se tirent là-dessus au point où le discours est tombé dans le vulgaire. Lorsque vous prenez une tendance, si vous n’êtes pas issu d’un parti, vous ne pouvez pas prétendre à un poste administrative ou alors vous devez vous dessaisir de votre poste. Je trouve que c’est excessif ! Quand vous vous intéressez au plus ancien parti politique (Ndlr : le Pdci-Rda), vous vous rendez compte que là aussi il y a le Pdci-renaissance. Cela n’est pas ma vision du monde. Ma vision du monde, c’est la reliance. C’est-à-dire, faire en sorte que la confiance, que j’ai en moi et que j’ai en l’autre, permette que nous puissions aller dans une dynamique de reliance », a-t-il déploré. Et d’ajouter avec impétuosité : «C’est pour cela je suis candidat en 2020 en Côte d’Ivoire surtout pour aller vers une médiation, pour servir de trait d’union entre les différentes générations ivoiriennes. Je vais en candidat indépendant… ».
Rendant hommage au père de la littérature ivoirienne, feu Bernard B. Dadié (1916-2019), l’universitaire et hommes de lettres, Amoa Urbain, a salué la qualité multidimensionnelle de cet illustre disparu. A la fois poète (‘’Afrique debout’’-1950 et ‘’Homme de tous les continents’’-1967), conteur (‘’Le pagne noir’’-1955), dramaturge (‘’Monsieur Tôgô-Gnini’’-1970 et ‘’Les voix dans le vent’’-1970), essayiste (‘’Carnets de prison’’-1949-1950) et romancier (‘’Climbié’’-1952 et ‘’La ville où nul ne meurt’’-1968), Bernard B. Dadié, dit-il, était une référence. L’homme de cultures et enseignant de l’ENS à la retraite depuis 2018 s’est félicité d’avoir élevé au grade de ‘’Docteur Honoris Causa’’ de son Université Charles-Louis de… Montesquieu ce monument culturel et littéraire Bernard B. Dadié, de son vivant.
Service communication