Venu « le temps d’agir » contre le « racisme systémique » qui corrompt selon lui « l’âme » de l’Amérique, Joe Biden a signé mardi 26 janvier de premiers décrets à la portée toutefois limitée.
La mort de l’Afro-Américain George Floyd, asphyxié au mois de mai 2019 par un policier blanc, « a marqué un tournant dans l’attitude du pays envers la justice raciale. Pour le président démocrate il est temps d’agir parce que la foi et la morale l’imposent, « le racisme est « corrosif, destructeur et coûteux » pour les États-Unis », a-t-il déclaré lors d’une allocution à la Maison Blanche.
Pendant sa campagne, Joe Biden a conquis les électeurs Afro-Américains en promettant notamment de réformer le système carcéral des États-Unis, où les minorités sont surreprésentées. Le nouveau décret ordonne au ministre de la Justice de ne pas renouveler les contrats des opérateurs privés quand ils arriveront à échéance.
Elle a une portée limitée : seuls 116 000 des plus de 2 millions de prisonniers étaient détenus dans des établissements privés en 2019, soit 7 % de la population carcérale dans les prisons des États et 16 % de celle des prisons fédérales, selon le ministère de la Justice. Et le nouveau décret présidentiel ne porte pas sur les centres de rétention pour migrants qui sont souvent gérés par des opérateurs privés.
Le président a signé trois autres décrets, assez flous, pour renforcer la lutte contre les discriminations dans le domaine du logement, contre le racisme envers les Américains d’origine asiatique et pour renforcer le dialogue entre son administration et les nations amérindiennes.
Joe Biden a pris soin de souligner que la lutte contre le racisme « prendrait du temps » et que d’autres mesures suivraient dans les jours et les semaines à venir.
Source : france24.com avec Afp