Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
Des responsables d’établissements privés d’enseignement secondaire sont d’une mauvaise moralité à Abidjan. Encouragés par le système à escroquer les parents d’élèves à travers le coût élevé des frais d’inscription des élèves affectés de l’Etat, mais le comble, leurs employés (enseignants) rencontrent des difficultés à travers le traitement salarial. Escroquerie et misère ! C’est le constat qui se dégage.
C’est inadmissible mais c’est ce qui se passe à côté de nous. Pour inscrire un élève affecté de l’Etat en classe de 6ème dans des collèges privés ici en Abidjan il faut débourser la somme de deux cents mille francs (200.000f). Et ce ne serait pas insultant si ces fondateurs encourageaient les enseignants à donner un enseignement de qualité, transportaient les enfants, les logeaient ou donnaient des repas à l’école. L’enseignant, sorti de nos universités et titulaire d’une licence qui peine perçoit un salaire mensuel de plus au moins cent mille francs (100.000 f) peut-il se donner corps et âme à donner un savoir à un enfant, fut-il le sien? Nous sommes désolés, mais des exemples palpables et indiscutables foisonnent à travers les causeries pour convaincre l’opinion. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, plusieurs établissements dans la commune de Cocody font partie de plusieurs collèges privés qui ne payent pas décemment leurs enseignants. (Nous détenons la liste). Cependant, on a l’impression que les enseignants de ces établissements, dont le salaire est payé dans la deuxième semaine du mois suivant, sont mieux traités que leurs collègues de la place. Des sources proches du ministère de l’éducation nationale, font état de ce que l’Etat de Côte d’Ivoire verserait autour de cent cinquante mille francs(150.000 f) pour chaque élève de 6ème affecté dans un établissement privé d’enseignement. Mais à partir du mois de Mai l’enseignant qui n’a plus son salaire doit attendre jusqu’en octobre pour avoir un autre salaire. Quelle escroquerie des parents d’élèves ! Quelle misère pour ces donneurs du savoir ! Certains fondateurs mêmes libèrent souventes fois les enseignants avec deux mois d’arriérés de salaires.