L’armée congolaise a affirmé avoir tué 26 miliciens dans une contre-offensive, dont 23 ont été exposés à la population jeudi matin à Beni, ville-martyre de l’est de la République démocratique du Congo.
Des d’habitants sont venus voir les cadavres à la mairie de Beni, ville où des centaines de civils ont été massacrés depuis octobre 2014 dans des attaques attribuées aux milices des Forces démocratiques alliés (ADF).
Deux des dernières attaques attribuées aux ADF ont été revendiquées par le groupe Etat islamique, sans preuve formelle. Les ADF sont à l’origine des rebelles ougandais musulmans installés depuis 20 ans dans l’est du Congo.
“Il y a 23 corps, parmi lesquels malheureusement quatre ou cinq enfants. Il y a aussi quelqu’un qui ressemble à un blanc”, a commenté sur place Jimmy Thawite, agent de l’Etat en félicitant et en remerciant les “forces loyalistes”.
“Il y a des gens qui ont de la barbe. C’est difficile d’identifier s’ils sont réellement des Congolais ou des étrangers”, a-t-il ajouté dans un enregistrement audio envoyé à l’AFP.
“Tôt ce matin (jeudi), les ADF ont attaqué notre position dans la localité de Ngite-Mavivi. Nos hommes ont réagi et ont infligé une lourde perte dans leurs rangs”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée congolaise, le général major Leon-Richard Kasonga.
L’armée a promis “d’enterrer ces terroristes avec dignité”.
“Pour l’instant la route est momentanément fermée entre Mbau et Oïcha parce que l’armée ratisse encore”, a indiqué Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni.
La localité de Mavivi, proche de l’aéroport de Beni, est vidée de sa population. “Nous avons été réveillés par les coups de feu. Avec mes enfants, nous sommes cachés. Dès que les armes vont se taire, nous jugerons s’il faut rentrer ou pas”, a déclaré à l’AFP Élodie Kwira, une habitante de Mavivi.
AFP