Déclaration du FNDR relative à la vente aux enchères des migrants africains en Libye
Des images scandaleuses, pour le moins, révoltantes, montrant la vente aux enchères des migrants africains en Libye ont été filmées par des journalistes de la chaîne de télévision américaine CNN le jeudi 16 novembre 2017. Elles ont mis au grand jour les traitements inhumains et dégradants dont sont victimes les jeunes africains qui tentent d’aller à l’aventure dans les pays européens en passant par le désert du Nord de l’Afrique et ensuite par la traversée des eaux glaciales de la méditerranée. Retenus captifs en Lybie, ils sont vendus par des réseaux de passeurs libyens comme esclaves.
Malheureusement, les images de ces pratiques moyenâgeuses qui ont suscitées l’émoi et l’indignation de la majorité des africains n’ont émues outre mesure les dirigeants africains.
Le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR), parti politique ivoirien, dénonce le silence étonnant de nos chefs d’Etats Africains et de l’Union Africaine (UA) sur les traitements dégradants et révoltants infligés à nos frères africains noirs par la Libye et cela en dépit du fait que des ONG de défense de droit de l’homme et MSF (Médecins Sans Frontière) ne font qu’attirer notre attention depuis tout ce temps.
Face cette atteinte graves aux droits de l’homme, le FNDR demande que tous les pays africains dont les ressortissants sont retenus captifs en Lybie condamnent d’une seule voix ce qui semble être le retour de la traite négrière.
Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire en particulier, le FNDR demande au président de la République de mettre tout en œuvre de toute urgence pour faire libérer tous les migrants ivoiriens détenus.
Le FNDR exige que l’ambassadeur de la Lybie en Côte d’Ivoire soit convoqué pour donner des explications sur les agissements de son pays dans ce dossier.
Au besoin, il faudra suspendre nos relations diplomatiques avec ce pays, jusqu’à dédommagement intégral de tous nos frères Ivoiriens qui ont subi toutes sortes de maltraitances lors de leur détention inhumaine.
Enfin, le FNDR s’urge contre le mutisme de l’Union Européenne (UE), qui illustre la volonté affichée d’empêcher l’arrivée de migrants sur leur sol.
Fait à Abidjan, le 17 novembre 2017
Le Président du FNDR
Didier Brou