Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
« La lutte contre l’insalubrité devrait être un problème de fond, de proximité et de suivi. Pour vaincre ce fléau, il faut qu’on le prenne au sérieux. Il faut donc un suivi-évaluation une fois par mois. Je ne critique pas les autorités en place, mais il faut reconnaître qu’Abidjan n’est pas proche ». Ces propos sont extraits du point de presse de Rose Lièvre, présidente de l’Ong Salubrité plus Côte d’Ivoire. C’était hier lundi 7 novembre dans un établissement hôtelier de la place.
Pour elle, vaincre les maux de cette pandémie c’est d’aller en guerre contre elle, aller à la rencontre des populations pour comprendre pour quoi l’on déverse des tas d’immondices sur des collines. « Des étudiants ont été formés au technique de la préservation de l’environnement, il faut les utiliser en les mettant au travail. Le gouvernement r ivoirien a des possibilités de faire du concret. Il faut former la jeunesse ivoirienne au métier de paysagiste et initier des journées de planting d’arbres », propose-t-elle. Avant de révéler qu’en sa qualité d’ONG, elle entend apporter sa contribution aux préparatifs des jeux de la francophonie en Côte d’Ivoire. Rose Lièvre trouve inconcevable qu’on abatte des arbres dans la ville d’Abidjan en vue de construire des magasins. Un arbre est une richesse qui produit de l’ombre, l’arbre absorbe le gaz carbonique, sans oublier ses vertus médicinales. Elle a saisi l’occasion pour présenter son organisation, ses objectifs et fait le point de quelques actions concrètes. Présidente de Salubrité plus Suisse et Salubrité plus Côte d’Ivoire. Celle de la Côte d’Ivoire a vu le jour en 2001 ,a pour objectifs de sensibiliser le citoyen ivoirien sur la nécessité de balayer les rues des quartiers, nettoyer et curer les caniveaux, poser des poubelles en vue faciliter l’évacuation des ordures ménagères… Salubrité plus-CI travaille avec des jeunes déjà organisés en association avec une notion de salubrité urbaine. Elle dit être satisfaite des résultats pour avoir constaté que les actions de sensibilisation menées par la jeunesse avait porté ses fruits. En ce sens que dans les quartiers comme Adjamé-Latin, Adjamé-Bracodi et Adjamé-Sacré cœur qui sont des espaces expérimentales de l’Ong, « on balaie deux fois par semaine, les caniveaux – sont régulièrement nettoyés et récurés, il y a des poses de poubelles dans des endroits bien précis ». Les élèves issues des écoles des ces quartiers savent se laver les mains et ont des notions de soins corporels. Ils ont également été initiés au planting d’arbres. Et Rose Lièvre de se réjouir du changement de mentalité de la population pour avoir pris conscience de son environnement. Elle entend étendre les actions de Salubrité plus aux autres sous-quartiers de la commune d’Adjamé et au-delà. Elle compte également, élargir ses actions dans toutes les communes d’Abidjan. En y installant des brigades de salubrité. Se sentant concernée par la politique gouvernementale de rendre Abidjan propre, elle invite chaque citoyen ivoirien à prendre conscience de son environnement.