Par Keren Bossouma/afriquematin.net :info O.L
Vieux bidons, seringues usagées, bouteilles en plastique, pots de peinture, tout objet n’ayant plus d’utilité est bon pour Lezou Stéphane pour mener le combat vert. Son action qui est basé sur la récup, selon lui, est d’engager les plus jeunes dans ce combat qui doit commencer très tôt dans leur esprit. C’est ainsi qu’il parcourt les lycées et collèges pour faire passer son message.
Rencontré au lycée municipal de Marcory, Lezou Stéphane a initié un atelier avec les élèves de cet établissement leur permettant de réaliser des œuvres artistiques selon leur propre idée et inspiration. Avec des vieux pots de peinture ils ont produit des tableaux figuratifs sur toile de jute appuyés par des messages de sensibilisation sur la protection de l’environnement. Grace à son coaching, les élèves regroupés par classe ont monté des pièces destinées à la sensibilisation aux gestes éco citoyens.
Son objectif est d’apprendre aux adultes, en passant par leurs enfants, comment respecter notre environnement et la biodiversité. Il a créé, à cet effet, il y a cinq ans, le musée pour l’environnement et le respect de la biodiversité (MERBID). Un musée itinérant qui, selon lui, regroupe des œuvres destinées à la sensibilisation et non à la vente.
Son action à travers les événements l’envoie vers un public hétéroclite qui lui porte un regard souvent interloqué. C’est ainsi qu’il explique et justifie sa récente participation à la quinzième conférence des parties sur la lutte contre la désertification et la déforestation (Cop15). Sommet mondial au cours duquel il a offert des rubans verts, autre élément de son combat, à plus d’une centaine de participants et une toile acrylique à la Banque Africaine de Développement (BAD).
Quand bien même ses œuvres ne soient pas vendues, elles représentent des créations majeures qui ne manquent pas d’intérêt. Des esthètes qui ont fait une halte à son niveau ont apprécié la technique assez simple qui s’appuie sur des pigments naturels créés par lui à partir d’écorces et de sèves d’arbres et de fruits.
Lézou Stéphane s’engage dans ce combat vert avec courage et abnégation pour lutter à sa manière contre les changements climatiques et leurs effets néfastes. Sa lutte est prophylactique et s’installe dans le temps. « J’aurai la satisfaction qu’à la Cop100 mes œuvres auront été d’une utilité pour les générations futures » assure-t-il.